Alors qu'un membre du bureau de l'ASAGS, le club de football de Grande-Synthe, annonçait la démission de l'ensemble des bénévoles après des violences et des menaces de la part de joueurs, d'autres acteurs du club crient aujourd'hui au mensonge et à la manipulation. On fait le point.
C'est parole contre parole(s). Dimanche, nous étions contactés par un bénévole membre du bureau de l'ASAGS, le club de football de Grande-Synthe. Celui-ci annonçait la démission collective de l'ensemble des bénévoles, suite à des menaces et des violences émanant des joueurs séniors du club.
Dans ce club bien connu dans la ville, l'affaire a fait grand bruit. Plusieurs membres du club nous ont contacté pour démentir ces accusations. A commencer par Rita Fever, l'ancienne dirigeante du club. "Cette personne a menti, personne n'a été agressé ! Ca va beaucoup trop loin", s'indigne la jeune femme. "Cette histoire de mère s'étant enfuie avec ses enfants par la fenêtre est complètement inventée. D'ailleurs la fenêtre de la salle est sur le toît, c'est n'importe quoi !"
Si de véritables tensions existent au sein du club, l'ancienne dirigeante assure qu'aucune violence n'a jamais été commise. "La vérité c'est qu'on a des soupçons d'escroquerie, comme lorsqu'on nous a demandé de facturer un téléviseur alors qu'il avait été gagné à la loterie. La personne qui vous a appelé s'est vengée", explique Rita Fever.
"L'impact est grand"
Pour confirmer son propos, un éducateur qui a souhaité rester anonyme poursuit : "Il y a des désaccords entre les joueurs et le Président, depuis que les joueurs ont demandé à avoir accès aux comptes, en tant qu'adhérent. Cela leur a été refusé. La tension est montée", explique-t-il. "Mais j'étais à cette réunion. Les joueurs n'étaient pas contents car ils n'avaient pas de ballon pour s'entraîner. La police est venue calmer le jeu et tout le monde est rentré chez soi, sans violences."
Ces querelles pourraient être futiles si elles ne mettaient pas en péril le club. Lundi, plusieurs parents ont contacté des membres de l'association pour leur faire part de leurs inquiétudes. "Des arbitres m'ont appelé, c'est un peu triste", précise l'éducateur. "L'impact est grand, les gens ne veulent plus jouer contre nous."
"C'est une véritable manipulation. Ce sont des escrocs qui mettent en péril le club", soupire Rita Fever. Pourtant elle l'assure : le club va renaître. "Leur lâcher de ballons n'aura pas lieu car le club n'est pas mort." De son côté, la municipalité n'a pas souhaité répondre à nos questions. Affaire à suivre.