Grande-Synthe : le Kurde interpellé au Puythouck soupçonné de viols sur mineurs avec arme

Mohamed J., le Kurde interpellé mardi au Puythouck dans le cadre d'une vaste opération de police est non seulement soupçonné d'avoir réitéré ses activités de passeurs, pour lesquelles il avait déjà été condamné, mais aussi d'avoir violé et agressé sexuellement des mineurs sous la menace d'une arme. 

Il était recherché depuis septembre dernier. Mardi soir, nous vous annoncions qu'un homme avait été arrêté dans le bois de Puythouck, à Grande-Synthe, dans le cadre d'une vaste opération de police. Mohammed. J était recherché depuis le mois de septembre 2017 dans le cadre de différentes enquêtes. 

La première concerne des activités présumées de passeur. Mahoammed J. est soupçonné d'avoir reitéré son "aide à l'entrée et au séjour" à des personnes en situation irrégulière et ce en bande organisée. En effet, ce Kurde âgé d'environ 38 ans a déjà été condamné par le passé pour ses activités de passeur. En 2008, il était condamné à 5 ans de prison ferme par le tribunal correctionnel de Lille, puis à 3 ans de prison ferme, en appel, à Dunkerque.

Mohammed J. n'est sorti de prison qu'à la fin de l'année 2016 et a été remis aux autorités préfectorales car il était soumis à une interdiction du territoire français. Il a par ailleurs été condamné à trois reprises pour avoir violé cette interdiction.


"Tentative d'homicide"


En septembre 2017, démantèlement du camp de migrants de Puythouck. Ce jour-là, des policiers de la PAF l'aperçoivent sortir une arme et les viser.

"On ne sait pas vraiment s'il a tiré, il peut y avoir divergence sur ce point-là. En tout cas il a sorti une arme, qui s'est peut-être enrayée, mais aucune balle n'a atteint personne", précise Sébastien Piève, procureur de la République à Dunkerque. 

Quoi qu'il en soit après ces faits, Mohammed J. parvient à prendre la fuite. Une enquête est alors ouverte pour "tentative d'homicide sur personne dépositaire de l'autorité publique", confiée à la Sûreté urbaine du commissariat de Dunkerque. 


Enquête pour viols sur mineurs


Mohammed J. est soupçonné dans une troisième affaire, concernant des faits qui se seraient déroulés à l'automne 2017.  A cette époque-là, trois mineurs, Kurdes également, indiquent avoir été agressés sexuellement par un passeur. Une enquête est ouverte pour "viols et agressions sexuelles sur mineurs sous la menace d'une arme", indique le procureur de Dunkerque. 

L'agresseur utilisait en effet une arme de poing pour menacer ses victimes. "On a des indices contre lui dans cette affaire", confirme Sébastien Pièce. Mohammed J. n'a nénamoins pas encore été interrogé sur cette affaire, dont l'enquête a été confiée aux agents de la PAF. 

Les victimes étaient âgées d'environ 16 ans. 


Une identité indéfinie


Si les empreintes digitales de Mohammed J. ont permis dans le passé et permettent aujourd'hui de l'identifier, son identité est difficilement vérifiable pour les enquêteurs. "J'ai vu passer un acte de naissance irakien, un autre iranien... Dans son casier judiciaire, on a différents "alias"", explique Sébastien Piève.

"A chaque fois il déclare une identité légèrement différente, au niveau de l'orthographe de son prénom, de son nom, de sa date de naissance, de son lieu de naissance...", poursuit le procureur.  Et vu la situation des deux pays évoqués, l'Iran et l'Irak, il est très difficile d'obtenir une quelconque confirmation de la part de leurs autorités. 

Pour le moment, Mohammed J. est toujours en garde à vue au centre hospitalier de Dunkerque, en raison de la balle qu'il a reçu dans le pied au moment de son interpellation, quand il a tenté d'asperger les policiers de la PAF avec une bombe lacrymogène. Il a été interrogé sur ses activités présumées de passeur et sera vraisemblablement mis en examen et placé en détention provisoire jeudi. 

Il sera ensuite interrogé, dans les semaines à venir, sur les deux autres affaires dans lesquelles il est soupçonné. 


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