Didier Parent, conservateur du petit musée de la radio de Boeschepe (Nord), recherche activement un repreneur pour ne pas voir le musée qu'il a créé il y a 12 ans fermer. 600 radios, datant de 1923 à 1990, sont actuellement exposées.
Derrière la façade faite de briques rouges, la collection est impressionnante. Des postes de radios occupent le moindre centimètre de mur. “Il y en a 600 au total, datant de 1923 à 1990, qui retracent l’histoire de la radio”, raconte Didier Parent.
Cette passion remonte à son plus jeune âge, lorsque le septuagénaire a eu un coup de foudre pour le poste radio posé sur le buffet familial. “Une fois qu’on commence à s’intéresser, c’est vraiment un engouement de refaire vivre ces appareils, sourit-il, plein d'entrain. C’est une trace du passé, il faut bien relater ces époques qu’ont vécues les générations précédentes”.
J’exposais sur des brocantes, les gens venaient admirer, regarder et certains disaient : il faudrait faire un musée. Et puis un beau jour, on s’est installés à Boeschepe et on a étoffé la collection.
Didier Parent, collectionneur du musée de la radio à Boeschepe
Un amour de l’objet qui ne l’a jamais quitté, et qui l’a poussé à fonder le musée intimiste d’une centaine de mètres carrés il y a 12 ans à Boeschepe, dans le Nord. Ici, les visiteurs sont invités à faire un voyage dans le temps : des balbutiements de la radio avant-guerre lorsqu’elle était émise dans de petits meubles en bois, en passant par les magnétophones des années 1950, jusqu’à l’avènement du transistor... Quatre salles retracent l’histoire de la radio.
Un musée menacé... faute de repreneurs
Un agréable retour dans le passé qui pourrait toutefois s’arrêter à la fin de l'année, fautre de repreneurs. “On ne peut pas toujours être éternel, il faut bien passer la main”, témoigne Didier Parent, fondateur du musée, le cœur serré.
Ici, c’est un bijou mais il n’a pas l’emballage. Ce qu’il faut, c’est un contenant pour mettre le contenu.
Didier Parent, collectionneur du musée de la radio à Boeschepe
D’autant plus qu’il faudrait selon lui un espace trois à quatre fois plus grand pour exposer correctement toutes les pièces du musée.
Sa recherche est donc double : trouver un nouveau lieu pour... et un repreneur. Il y a bien quelques pistes, dit-il, quelques passionnés qui semblent intéressés... Mais rien n’est encore acté.
“Si quelqu’un a de la place pour exposer tout ça... 300 ou 400 mètres carrés...”, lance le septuagénaire. Avis aux passionnés, pour faire perdurer cette fabuleuse collection, témoin d'une époque conjuguée aujourd'hui au passé.
Avec Sana Hasnaoui et Sébastien Gurak.