Un collectif de citoyens soutenu par le maire de la commune s'oppose au projet d'installation d'une antenne-relais à proximité du site historique de la Plaine au Bois. Après un premier refus, l'opérateur a déposé un nouveau dossier le 10 octobre.

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Esquelbecq, son château à l'architecture flamande, son site commémoratif de la Plaine au bois, et bientôt une antenne 5G ? L'opérateur SFR y compte bien. Il y a près de quinze jours, il a déposé un dossier d'information en mairie (DIM) pour présenter son nouveau projet d'installation de pylône rue du Vert Valon, six mois après un premier refus.

"Nous avons été nommés Village préféré des Français, notre charme est valorisé depuis longtemps, on ne comprend pas cet acharnement de la part de l'opérateur", peste Giuseppe Bianco, qui habite à un quelques mètres du lieu de déploiement de ce mât de 27 mètres de haut. Avec une trentaine d'autres résidents de la commune, ils se sont constitués en collectif pour mener la fronde.

"L'antenne ne s'intègre pas au paysage"

Les contestataires peuvent compter sur le soutien du maire, Didier Roussel, qui souhaite lui aussi préserver le cadre de vie de sa commune rurale. "Cette antenne ne s'intègre pas du tout dans le paysage, soutient-il. Puis, elle est située à proximité d'habitations." Le village compte déjà deux antennes-relais, ce qui est suffisant pour l'édile.

Ce dernier, tout comme les membres du collectif, s'interroge sur la nécessité du déploiement de la 5G. Surtout que, selon lui, le réseau rayonne déjà sur la commune grâce à une antenne installée rue du chemin de fer. "Quel est l'intérêt de la 5G dans un village rural comme le nôtre ?", se demande Giuseppe Bianco, qui s'inquiète également des risques sanitaires des ondes.

Le maire veut un "moratoire"

En avril dernier, Didier Roussel avait déjà donné un avis défavorable au dossier de SFR. Ce dernier avait été officiellement retoqué par le service d'urbanisme de la Communauté de communes des Hauts de Flandre (cchf). Cela pour deux raisons : son implantation dans une zone agricole protégée et dans le périmètre préservé du château classé monument historique.

L'édile souhaiterait mettre en place un "moratoire" à l'échelle de l'intercommunalité pour réglementer ces projets d'antennes 5G au sein des plans d'urbanisme édifiés, désormais, par les communautés de communes, et non les communes seules. "Il faut que l'on prenne du temps pour intégrer une réflexion", explique-t-il.

Début du chantier en 2024 si validation

Un temps qui n'est pas celui de l'opérateur, qui a rapidement modifié son projet initial pour entrer dans les clous, en déplaçant de quelques mètres son pylône. "On prend cela comme une provocation", réagit Dominique Delpouve, porte-parole du collectif. Ce dernier a fait appel à l'association Robin des Bois et à un avocat.

En cas de validation, l'opérateur prévoir un lancement prévisionnel des travaux en 2024.

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