Législatives 2022 : Dupond-Moretti, Roussel, Le Pen, les grands noms de la politique en première ligne d'une élection décisive

Emmanuel Macron a été réélu président de la République, mais la partie n'est pas encore jouée pour En Marche. Les législatives 2022 s'annoncent décisives et sont déjà le théâtre d'une bataille acharnée. Pour emporter le vote des lois, les partis envoient leurs ténors conquérir les urnes.

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Le 24 avril, Emmanuel Macron a remporté l'élection présidentielle 2022, rempilant pour un second mandat. Elu face à la candidate du Rassemblement National Marine Le Pen, il a présenté un programme dans la continuité de son précédent mandat, certaines mesures étant déjà considérées comme largement impopulaires. Parmi elles, l'avancée de l'âge légal du départ à la retraite à 65 ans, le conditionnement du versement du RSA, ou encore l'économie de 15 milliards sur les dépenses des collectivités locales.

Mais tout n'est pas encore gagné pour pouvoir faire appliquer ce programme. Le 12 et 19 juin, lors des élections législatives, les Français doivent élire leurs députés, c'est-à-dire ceux qui votent les lois. Président "mal élu", avec quelque 58% des suffrages exprimés et une abstention presque record affichée à 28%, Emmanuel Macron pourrait bien finir par se confronter à une Assemblée Nationale essentiellement occupée par l'opposition. Preuve s'il en fallait que ces élections sont décisives : les ténors de tous les partis confondus se mettent petit à petit en ordre de marche. 

Chez En Marche, les ministres mobilisés 

Dans les Hauts-de-France, chez LREM, Macron a envoyé ses ministres les mieux localement implantés, et les noms les plus connus de son gouvernement. Malgré son score décevant aux régionales, le ministre de la Justice Eric Dupond-Moretti devrait être candidat dans la 15ème circonscription du Nord, selon les informations de France Inter. Sa candidature se substitue à celle de Jennifer de Temmerman, ex-LREM, qui a rendu sa carte du parti en 2019. La candidature du ministre de l'Intérieur Gérald Darmanin a, elle, été éventée par celui qui se propose comme son futur colistier, le député sortant Vincent Ledoux. Les deux hommes devraient se présenter dans la 10ème circonscription, qui comprend plusieurs cantons à Tourcoing, ville d'origine de Gérald Darmanin.

La ministre de l'Industrie Agnès Pannier-Runacher serait également pressentie pour se présenter à Lens, dans la troisième circonscription du Pas-de-Calais, où elle a effectué plusieurs visites au cours des trois derniers mois. Enfin, la candidature de la ministre de la Transition écologique, Barbara Pompili, est attendue dans la 2ème circonscription de la Somme. 

La gauche veut s'imposer au "troisième tour" 

A gauche, où l'on mise énormément sur les législatives pour créer un contre-pouvoir, on table aussi sur les Hauts-de-France pour se faire une place à l'Assemblée. Le candidat malheureux à la présidentielle, Fabien Roussel, issu du Parti Communiste, a d'ores et déjà annoncé qu'il était candidat à sa réélection dans la 20ème circonscription du Nord, et appelle à une union de la gauche dès le premier tour pour remporter le siège. Dans la première circonscription du département, la France Insoumise, honorable troisième de la présidentielle, a placé Adrien Quatennens. Candidat à sa propre succession, il est aussi dans la course pour succéder à Jean-Luc Mélenchon à la tête de la France Insoumise. LFI mise énormément sur le scrutin législatif, espérant avec ce "troisième tour" imposer une cohabitation à l'Elysée, avec Jean-Luc Mélenchon au poste de Premier ministre. 

Dans la Somme, c'est le député sortant LFI François Ruffin qui se lance de nouveau dans la course. D'abord connu comme journaliste et réalisateur, Ruffin avait remporté la victoire en 2017, et est parvenu à faire médiatiser son action à l'Assemblée Nationale, profitant de petites phrases pour faire passer les positions de son parti.

A droite, LR cherche le rebond, le RN en position de force

A l'extrême-droite, sans surprise, la présidente du Rassemblement National Marine Le Pen est candidate à sa réélection dans la 11ème circonscription du Pas-de-Calais, où elle avait aisément triomphé en 2017, avec 58% des voix. Le RN espère installer davantage de députés à l'Assemblée, terrain où il a toujours eu du mal à s'implanter, avec actuellement six sièges. Le parti de Marine Le Pen a d'ores et déjà ouvert la porte à des alliances à droite pour le second tour, clin d'oeil en direction du parti Les Républicains, encore sonné par le score désastreux obtenu à la présidentielle.

Chez LR, peu de ténors du partis sont envoyés à la conquête des Hauts-de-France. Mais, parmi les personnalités médiatisées, on peut noter la candidature de Amine El Bahi dans la 8ème circonscription du Nord. Agé de 26 ans, ce juriste s'est retrouvé propulsé sur la scène nationale pour sa participation au documentaire très controversé de Zone Interdite sur l'islamisme radical à Roubaix. Sa candidature a éclipsé celle de Pierre-François Lazzaro, qui briguait l'investiture LR pour cette élection, et qui a annoncé quitter le parti après ce revers. 

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