Les représentants du personnel de Hop! ont "décidé unanimement de ne pas participer" à cette instance pour "faire barrage" à la "disparition programmée" de la compagnie, a annoncé le secrétaire du CSE de Hop!, Joël Rondel, qui s'y est rendu seul afin d'obtenir la nomination d'un expert.
A Nantes, près d'une cinquantaine de personnes présentes dès l'aube ont cadenassé le portail pour bloquer l'accès au siège de la compagnie régionale. Plusieurs cadres n'ont pas pu accéder au CSE, aux abords duquel a été allumé un feu de palette et de pneus allumé par des salariés.
Chez Hop!, la réduction des effectifs va être atteindre 40%, avec un peu plus de 1022 postes supprimés sur environ 2400 emplois (ETP), a indiqué M. Rondel à l'issue du CSE, peu avant 11h. Ces suppressions concernent aussi bien les pilotes (328) que les hôtesses et stewards (286), le personnel de maintenance (291) et les services administratifs (117).
La direction a également annoncé la fermeture de 12 des 14 bases de personnel navigant (toutes sauf Paris-Charles-de-Gaulle et Lyon) et des sites de maintenance de Lille-Lesquin et Morlaix, selon lui.

Travail de maintenance sur un avion de la flotte Hop! à Lille-Lesquin en décembre 2016.
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© Sébastien Jary / MAXPPP
"Plan de restructuration"
"Aujourd'hui on dénonce les 1022 suppressions d'emploi, on dénonce l'arrêt de certaines lignes, on dénonce le transfert d'activité de notre périmètre vers Transavia", la compagnie low-cost du groupe, a expliqué M. Rondel.Chez Air France, la direction veut supprimer 6560 postes en CDI équivalents temps plein (ETP) sur environ 41 000, soit 16% des effectifs de la compagnie tricolore. Un peu plus de la moitié (3500) doit être supprimée être via des départs naturels non remplacés, selon un document consulté en amont du CSEC.
Fortement secoué par la crise du Covid-19, comme l'ensemble du secteur, le groupe Air France s'est lancé dans un "plan de reconstruction" qui prévoit une réduction de son réseau français (déficitaire) de 40% d'ici à la fin 2021. L'État français, après avoir accordé à Air France-KLM un soutien financier de 7 milliards d'euros, avait demandé au printemps au groupe franco-néerlandais d'améliorer sa rentabilité et son impact environnemental.