La vitesse sera limitée à 70 km/h, contre 90km/h actuellement, sur une partie du périphérique lillois dès samedi, en vertu d'un arrêté signé mardi par le préfet du Nord pour lutter contre la pollution, le bruit et les accidents de la route.
Cette mesure, prise dans un premier temps "à titre expérimental", concerne une portion de 7 km au sud et à l'est de la ville, comprenant la section lilloise de l'A25 et une partie de la RN356, a précisé Michel Lalande, préfet du Nord et des Hauts-de-France, lors d'une conférence de presse.
L'expérimentation durera "au moins 18 à 20 mois", soit "le temps nécessaire pour nous permettre de mesurer l'efficacité sous trois points de vue : fluidité du trafic, pollution de l'air, pollution sonore", a-t-il précisé. Les premiers résultats seront présentés au public lors des assises de la mobilité organisées par la métropole en octobre.
Dans un premier temps, "des radars pédagogiques indiqueront aux automobilistes qu'ils doivent ralentir", mais "à compter de la fin de semaine prochaine" les automobilistes ne respectant pas cette mesure "seront verbalisés", a prévenu M. Lalande.
??Samedi 2/2 : c'est parti pour l’expérimentation de l’abaissement de la vitesse à 70kmh sur le périphérique de #lille (A25/RN356) @MEL_Lille. Objectif? ↘️#pollution ↘️#embouteillages ↘️#bruit ↘️#accidents. Ensemble, #SauvonsPlusDeVies #OnVeutRespirer ? https://t.co/2nA1B0wBEE pic.twitter.com/0FpUXUoWhN
— Préfet de la région Hauts-de-France et du Nord (@prefet59) 29 janvier 2019
Camions interdits aux heures de pointe ?
En 2018, selon des données officielles, Lille a dépassé au moins 60 fois le seuil journalier maximum de particules fines inférieures à 2,5 millimètres, soit 25 microgrammes par mètre cube (µg/m3), que l'Organisation mondiale de la santé (OMS) recommande de ne pas dépasser plus de trois fois par an.
La réduction de vitesse avait été annoncée en décembre par la maire socialiste de Lille Martine Aubry, qui avait également demandé au préfet d'"interdire les camions aux heures de pointe, le matin et le soir" (sur le périphérique, ndlr).
La préfecture a engagé une "négociation avec les transporteurs et chargeurs", afin de trouver des "plans de transport" leur permettant de travailler "dans des conditions horaires acceptables" et "modulables" en fonction des conditions climatiques, a indiqué Michel Lalande. La préfecture "n'écarte pas une mesure d'interdiction" dans le cas ou la négociation n'aboutirait pas, a-t-il ajouté.
Par ailleurs, alors qu'un arrêté contraint déjà depuis 2006 les poids-lourds en provenance du sud, et en transit vers la Belgique, à contourner la métropole lilloise, "nous travaillons avec nos partenaires belges pour pouvoir mettre en place un plan de déroutement des poids-lourds" venant d'Europe du Nord et en direction du sud, a-t-il dit.