Environ 500 logements vont bientôt venir remplacer l'ancienne minoterie.
C'est l'histoire d'une renaissance. A Marquette-lez-Lille, les Grands Moulins de Paris sont depuis longtemps à l'arrêt. Ne reste qu'une "carcasse" en bord de Deûle. Elle sera bientôt habitée. Dès l'an prochain, des logements remplaceront l'ancienne minoterie.
Ce jeudi, c'était la pose symbolique de la première pierre. Dans une capsule métallique scellée dans le béton, le maire de la ville, Jean Delebarre, a placé le journal du jour, pour symboliser la renaissance d'un fleuron de l'architecture néo-flamande.
Promis plusieurs fois à la destruction, l'ombre de ce vaisseau devenu fantôme, a plané sur des générations de Marquettois. "C'était source de retombées économiques, de beaucoup d'emplois, explique le maire. Mais Les Moulins de Paris nous ont laissés tomber et nous ont laissé des friches. Alors il faut s'en occuper. On s'en occupe depuis 20 ans."
Après la Première guerre mondiale, des meuniers dont les moulins ont été détruits par les combats, s'associent pour créer cette fabrique de farine,
capable dès 1923 de moudre 600 tonnes de grains par jour. Prospère jusque dans les années 80, elle périclite sous l'effet de la concurrence belge et américaine...
18 mois de travaux
Abandonnée aux pillards et aux conditions climatiques, elle est finalement classée à l'inventaire supplémentaire des monuments historiques. En 2016, une adolescente décède après une chute dans la friche.
Bientôt renaîtra un vaste ensemble immobilier. Le site de 3 hectares accueillera près de 500 logements d'ici 18 mois. Un mot d'ordre : mixité sociale et performance énergétique... Pièce maîtresse de ce projet ambitieux, la Brooklyn Tower, des appartements de standings au coeur d'un parc paysager...
Symbole d'un riche passé industriel, les moulins de Paris sont désormais celui de l'urbanisme de demain.