Le tribunal correctionnel a rendu son délibéré dans l'affaire Castelain. Notamment condamné à 5 ans d'inéligibilité, le président de la MEL pourra toutefois terminer son mandat car Damien Castelain échappe à l'exécution provisoire de cette peine.
Il est condamné, mais pourra terminer son mandat à la tête de la MEL malgré tout. Poursuivi pour détournement de fonds publics, recel d’abus de confiance et prise illégale d’intérêts, Damien Castelain a été condamné à un an de prison avec sursis, 20 000 euros d’amende et 5 ans d’inéligibilité.
Contrairement aux réquisitions du parquet, l’exécution provisoire de la peine d’inéligibilité n’a pas été retenue.
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L'ancienne conseillère presse et l'ancien directeur général des services de la MEL ont été relaxés.
Le tribunal, qui a relaxé Damien Castelain pour une partie des faits, a noté le "caractère ancien des faits", mais relevé "leur gravité" de la part d'une personne "investie d'un mandat électif". Damien Castelain était absent lors du délibéré. À cette heure, on ne sait pas s’il compte faire appel.
Condamné dans l’affaire des "pierres bleues"
Dans le dossier des notes de frais litigieuses, M. Castelain a été reconnu coupable de détournement de fonds publics pour s'être fait payer par la collectivité un repas au restaurant et trois séances de spa.
Le président de la MEL a également été reconnu coupable d’avoir bénéficié de 17.000 euros de pierres destinées à une terrasse de sa maison, en marge de la construction du Grand Stade de Villeneuve d’Ascq par Eiffage.
Le tribunal l’a condamné pour détournement de fonds publics et prise illégale d'intérêts pour avoir fait prendre en charge ses frais d'avocat par la Mel et pour recel d'abus de confiance dans l'affaire dite "des pierres bleues".
Concernant le dossier des dépenses vestimentaires, le président de la MEL a été relaxé. Le tribunal a indiqué qu’il n’est pas "pas établi" que certains vêtements aient été achetés "hors du cadre des frais de représentation", ainsi que pour d'autres dépenses prises en charge par la régie de son cabinet, faute d'un inventaire précis.
Castelain est aussi relaxé des soupçons d'utilisation d'un véhicule à des fins personnelles et de favoritisme et prise illégale d'intérêt pour les conditions d'embauche comme conseillère presse de la fille de ses voisins.
Avec AFP