Reportage chez Dominique, bradeuse amateure et Jacky Marquet, une des figures des brocanteurs de la braderie de Lille.
Avant d’installer son stand ce samedi à côté du palais des Beaux-Arts, Dominique a encore un peu de travail : "ça, ça part ! Je complète, je retrouve des trucs, je débarrasse, il y en a tellement ! C'est ma caverne d’Ali baba au grand dam de mon mari !"
Un petit Bambi à 20 euros, ça n’intéresse personne ?, interroge-t-elle avant de préciser : "C’est des trucs, des objets de récupération...". Sa première braderie, remonte à ses 16 ans… depuis c’est une passion, "vitale" selon ses mots.
Le garage, mais le sellier aussi est envahi de ses trouvailles. En nous faisant visiter, Dominique nous présente un coin consacré au mobilier des années 1930. "C’est mignon tout plein !" commente-t-elle. "Avec le Covid, quand on a dit, c'est fini… J’en ai encore des frissons", explique Dominique qui répète que cette braderie est vraiment vitale pour elle, "sinon, je m’étiole", sourit-elle.
"On n'est plus 15 jours à faire la fête", regrette Jacky en rigolant.
Lui, est une figure des brocanteurs la braderie de Lille, depuis 1973, une autre époque ! Aujourd’hui, il vend essentiellement ses créations. Aujourd'hui (hier, ndlr) il charge le camion de ses créations. Avec Jacky, la nostalgie n’est jamais loin : celle du temps où il venait avec les copains, ferrailleurs, chiffonniers… deux semaines avant le fameux week-end !
"C'est bien ce qu’ils ont fait, plus logique, plus sécurisé… Mais bon les copains on n'est plus ensemble ! On n'a plus le parc Jean-Baptiste Lebas pendant 15 jours à faire la fête…" Qu'importe, la Braderie, il y sera. "Evidemment ! On est des gamins, le but du jeu c’est de s’amuser… Mais avant ça, il faut que tout rentre dans le camion", plaisante cette figure de la plus grande braderie d'Europe.