Le ministre de la Santé, qui a donné jeudi sa conférence de presse quotidienne sur la situation sanitaire en France, s’est inquiété de l’évolution de l’épidémie à Lille, déjà placé en zone d’alerte renforcée.
Semaine après semaine, la situation sanitaire s’aggrave en France. Une semaine après avoir passé Lille et la métropole en zone d’alerte renforcée, Olivier Véran s’est inquiété de la situation dans les Hauts-de-France et à Lille, jeudi lors de son point presse quotidien sur l’évolution de l’épidémie. "Dans cinq métropoles, l'évolution des derniers jours reste très préoccupante (...). Il s'agit des métropoles de Lille, de Lyon, de Grenoble, de Toulouse, de Saint-Etienne", a prévenu le ministre de la Santé.
"A Lille, l'incidence monte, elle atteint près de 300 pour 100 000 habitants, elle est à 165 pour 100 000 habitants chez les personnes âgées de 65 ans et plus. Mais le taux d'admission en réanimation pour les malades du Covid est en dessous des 30%, il est quand même élevé à 25%."
Et d’ajouter : "Nous avons indiqué aux maires de Lille, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne et de Toulouse que si les mesures mises en place ne produisent pas suffisamment d’effets, nous pourrions être conduits la semaine prochaine à placer ces territoires en zone d’alerte maximale."
Nous avons indiqué aux maires de Lille, Grenoble, Lyon, Saint-Etienne et de Toulouse que si les mesures mises en place ne produisent pas suffisamment d’effets, nous pourrions être conduits la semaine prochaine à placer ces territoires en zone d’alerte maximale. #COVID19
— Olivier Véran (@olivierveran) October 1, 2020
Quelques minutes plus tard, l’épidémiologiste Arnaud Fontanet a donné des précisions sur la situation dans la région. "La région Hauts-de-France nous inquiète aujourd’hui. Les seuils d’alerte vont être atteints rapidement, c’est une région où il faut agir vite."
Ces annonces s’inscrivent dans un contexte préoccupant à Lille et dans la métropole. La maire de Lille, qui était reçue par le Premier ministre Jean Castex ce jeudi matin, a confié qu’elle était "extrêmement inquiète" par la situation sanitaire dans la métropole lilloise, qui bénéficie d’un sursis de dix jours sans mesures nouvelles.