Environ 500 manifestants se sont réunis sous les fenêtres du siège du groupe Mulliez à Croix pour dénoncer "les plans sociaux en cascade." Début septembre, le groupe Auchan a annoncé la suppression de 1475 postes.
Entre 400 et 500 personnes se sont réunis jeudi matin devant le siège du groupe Mulliez à Croix (Nord) à l'appel de la CGT pour protester contre "les plans sociaux en cascade" au sein de cette galaxie de nombreuses enseignes. Il faut "rembourser les millions du CICE!" (Crédit d'impôt pour la compétitivité et l'emploi), a lancé au micro devant les manifestants Amar Lagha, secrétaire général CGT Commerce-Service, derrière une banderole où on pouvait lire "halte aux massacres du droit du travail, stop au Medef et au gouvernement".
"Mulliez rembourse le CICE", ont scandé les participants, venus de plusieurs départements de France, majoritairement du Nord et de la métropole lilloise. La plupart sont des salariés d'Auchan, mais aussi d'autres enseignes de la galaxie Mulliez, comme Leroy Merlin, Alinéa, ou Top Office.Au siège social des Mulliez, on est là ! #Auchan pic.twitter.com/HAUulkBInG
— François Ruffin (@Francois_Ruffin) October 8, 2020
Suppression de 1475 postes
Le distributeur Auchan a annoncé début septembre la suppression de 1.475 nouveaux postes, après plus de 500 début 2020. Les députés LFI François Ruffin (Somme) et Adrien Quatennens (Nord) participaient à cette action. Mercredi, un porte-parole d'Auchan a contesté auprès de l'AFP les chiffres avancés par la CGT."Nous avons bien bénéficié de 500 millions de crédit d'impôts entre 2013 et 2018, mais 1.456 postes ont été créés sur cette période. On nous dit aujourd'hui qu'on n'a pas le droit de licencier parce qu'on a touché le CICE, mais c'était il y a deux ans et nous avons créé ces postes, soutenu l'innovation, la compétitivité et accompagné la transition écologique", a-t-il affirmé."Ce qu’on voit, c’est les profiteurs de crise : les entreprises qui ont les reins solides, qui ont de beaux résultats, de beaux bénéfices, de beaux chiffres d’affaire, qui ont touché pendant des années des aides publiques de l’état sans aucune vision stratégique, sans aucune contrepartie et qui profitent plus ou moins de la crise sanitaire pour procéder à des licenciements qui bien souvent étaient programmés avant la crise. Le groupe Mulliez est emblématique."
Concernant les dividendes versés aux actionnaires, il a également réfuté le chiffre de 2 milliards. Il s'agit "d'1 milliard sur 8 ans" et "depuis deux ans, c'est zéro. On a des actionnaires qui soutiennent le travail de transformation de l'entreprise", "c'est sept fois moins que les sommes versées par les sociétés équivalentes du CAC 40".