Ils sont partout, impossible d’y échapper, les réseaux sociaux ont envahi nos vies et le champ politique. Comment changent-ils la manière de faire de la politique ? Est-ce que le politique a encore la main pour agir sur les réseaux ? C’est le sujet débattu dans Dimanche en politique le 11 juin à 11h25.
La mort de Lindsay 13 ans, collégienne de Vendin-le-Vieil, en mai dernier, a rappelé l’importance que prennent les réseaux sociaux aujourd’hui pour les jeunes. Harcelée et cyber-harcelée, la jeune femme a mis fin à ses jours, et même après son suicide, un compte public a été créé pour déshonorer sa mémoire. Les parents ont alerté depuis des mois, et décidé de porter plainte y compris contre le réseau Instagram.
Alors aujourd’hui, les politiques peuvent-ils reprendre le contrôle des réseaux ? Que peuvent-ils apporter pour éviter ces situations de cyber-harcèlement ?
Quel cadre légal ?
Le cadre légal évolue. Un projet de loi sur le numérique prévoit des peines plus lourdes pour les cyber-harceleurs.
Elisabeth Borne a fait savoir aux parents de Lindsay que des mesures seraient prises. Mais l’Etat peut-il lutter contre les GAFA et les plateformes internationales ?
Une loi transpartisane pour légiférer sur les influenceurs a été prise, afin de bien signaler qu’il s’agit de publicité et d’empêcher la promotion de contenus pouvant être dangereux comme les agences de paris sportifs, ou encore le fait de ne pas suivre de traitement thérapeutiques lorsque l’on a une maladie grave… Pour Amel Gacquerre sénatrice UDi, le cadre législatif existe.
Reste un problème de moyens pour contrôler et sanctionner.
Pour le député LFI David Guiraud c’est à l’école aussi d’éduquer sur ces questions de désinformation, d’images retouchées, de crédibilité à donner aux informations.
Des réseaux sociaux incontournables, malgré tout
Les réseaux sociaux sont d’ailleurs, selon lui, un moyen d’informer pour les personnalités politiques en donnant leur point de vue.
Aujourd’hui, presque toutes les personnalités politiques sont sur les réseaux sociaux. Cela crée « une vraie proximité » explique Amel Gacquerre, tout en déplorant « quelques dérives possibles » et la nécessité de « maitriser sa communication ».