Un étudiant lillois a la main arrachée par l'explosion d'une grenade à Notre-Dame-des-Landes

La version du procureur et des zadistes s'affrontent pour savoir si le jeune homme a ramassé la grenade pour la lancer ou s'il a été blessé en fuyant.

Un jeune Marseillais, étudiant à Lille, a perdu l'usage de sa main droite après l'explosion d'une grenade GLI-F4 sur la ZAD de Notre-Dame-des-Landes, mardi.


ITT de quatre mois


La victime est âgée de 21 ans, s'est vu délivrer une ITT de "quatre mois", a précisé dans un communiqué le procureur général de la cour d'appel de Rennes.

Selon le communiqué du parquet général, "il a été procédé, ce jour, à un examen de l'individu blessé par un médecin légiste, lequel a constaté une plaie d'éclatement à la main droite ayant entraîné une amputation et d'autres blessures superficielles".

"La nature et la localisation des lésions confortent les constatations faites par les gendarmes sur les circonstances dans lesquelles l'individu a été blessé. Elles semblent, en revanche, être incompatibles avec l'hypothèse avancée par certains selon laquelle il aurait été blessé alors qu'il tentait de fuir", détaille le communiqué.

Selon le ministère de l'Intérieur, la grenade GLI-F4 est "une munition à triple effet lacrymogène, sonore et de souffle."


Étudiant en sciences politiques


Mardi, jour où le jeune homme a eu la main arrachée, la ZAD était entrée dans une nouvelle phase de calme. Depuis plusieurs jours les zadistes semblaient privilégier la voie de la négociation avec les services de l'État en vue d'une légalisation rapide des projets déposés fin avril, même si quelques groupes continuaient de leur côté à s'opposer aux gendarmes.

"Le jeune blessé hier est de nationalité française et se trouvait en 2016 et 2017 dans les Bouches-du-Rhône", a précisé mercredi à l'AFP la procureure de la République de Saint-Nazaire, Sylvie Canovas, ajoutant qu'il avait fait l'objet d'une procédure de composition pénale pour "outrage et rébellion".

Le jeune homme est étudiant en master de sciences politiques à l'université de Lille, a précisé à l'AFP son avocat, Me Hervé Gerbi, du barreau de Grenoble.

"Il est étudiant et originaire du sud de la France", a précisé un des porte-parole de la ZAD, expliquant qu'il était "venu à Notre-Dame-des-Landes avec des amis".


Deux versions


Selon le parquet général de la cour d'appel de Rennes dans un communiqué mardi soir, le jeune homme "s'est emparé d'une grenade lacrymogène (GLI-F4, NDLR) jetée par les forces de l'ordre. Alors qu'il armait son bras pour lancer ce projectile en direction des gendarmes, l'objet a explosé".

Une version démentie par les zadistes. "Il est assez peu probable et pas du tout crédible que la personne ait ramassé la grenade volontairement, étant donné qu'elle était en train de fuir", a expliqué un membre du service médical de la ZAD.

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