"Soit c'est une balle, soit c'est une dague" : dans l'Eure, un cheval tué et un propriétaire inquiet

Les soupçons sont grands, Thierry Delabarre a découvert l'un de ses chevaux morts, lundi 22 juillet, après le signalement d'un voisin. L'animal a été touché directement au cœur dans le marais Vernier, du côté de Saint-Aubin-sur-Quillebeuf (Eure). Le propriétaire est persuadé que c'est un acte criminel. Entretien.

Thierry Delabarre, ancien cascadeur équestre, s'est installé à Saint-Aubin-sur-Quillebeuf, dans l'Eure, il y a neuf ans. Avec, dans sa valise, ses animaux et des idées pour animer la vie locale. Il possède une dizaine de chevaux et propose des promenades en calèche en plus d'une salle de réception et d'une guinguette.

Ce lundi 22 juillet, lui et son fils Maxime ont perdu l'une de leurs bêtes, probablement tuée volontairement. Il témoigne.

France 3 Normandie : Comment avez-vous découvert votre animal ?

Thierry Delabarre : C'est un voisin qui m'a prévenu lundi (22 juillet, NDLR), nous sommes allés voir avec mon fils qui est le propriétaire de Cocogne. Sur place, on constate rapidement un trou au défaut de l'épaule, c'est comme ça qu'on appelle le coup fusil parfait du chasseur pour toucher le cœur. On a rapidement appelé la gendarmerie et déposé plainte contre X. Une société de chasse va d'ailleurs se porter partie civile. Avec des proches, nous avons décidé de passer le corps de notre animal au détecteur de métaux... il a bipé. La conclusion est simple : soit c'est une balle, soit c'est une dague qui l'a tué...

France 3 Normandie : Est-ce la première fois que vous êtes confronté à ce type d'attaque ? D'autres animaux avaient-ils été attaqués par le passé ?

Thierry Delabarre : Aussi gravement, non. Dernièrement, j'ai eu des chevaux qui se sont éteints bizarrement, certains de 18 ans, ce n'est pas jeune, mais ce n'est pas forcément l'âge de partir non plus. J'ai un âne normand qui fait un tas de défilés aussi, je l'ai retrouvé avec un œil blanc du jour au lendemain, comme s'il avait pris un coup de lame. J'ai des doutes sur certaines personnes, je sens une ascension de la jalousie aussi. On est des artistes, on fait du spectacle équestre, on ne vit pas comme les autres et ça ne peut pas plaire à tout le monde. Je n'ai pas de preuve concrète, alors on laisse l'enquête de gendarmerie nous éclairer sur ces points.

France 3 Normandie : Que comptez-vous faire maintenant ?

Thierry Delabarre : Pour le moment ça fait très mal, ils ont touché à une chose qu'on aime. Ce n'est même pas un affront, on nous a retiré une partie de nous. Ça faisait maintenant une petite année que Cocogne était avec nous, nous allions commencer à le former pour travailler avec des personnes en situation de handicap. Je suis en colère, où vont s'arrêter ces gens ? La prochaine fois, ils s'attaqueront à ma famille ? À mes petits-enfants ? On va devoir continuer à vivre, ça reste notre métier, alors nous allons devoir trouver un nouveau cheval, peut-être installer des caméras aussi... Mais si ces personnes viennent cagoulées, ça ne sera pas d'une grande aide. On va faire des tournées plus régulières aussi, mais il ne faut pas que ça devienne une psychose.

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