Après une panne de près de deux heures sur la ligne 2 du métro lillois, une cinquantaine de personnes se sont retrouvées bloquées à la station Jean-Jaurès.
Oubliées les distanciations sociales à Ilévia ? Il est 17 h 25, lundi 24 août quand Rachel, usagère régulière de la ligne du métro de la métropole lilloise, doit sortir de sa rame station Jean-Jaurès. "On nous annonce qu'il y a un soucis sur la ligne 2 et qu'il faut attendre 17 h 40 pour une reprise du trafic. Entre temps, plusieurs rames arrivent avec leurs passagers. On se retrouve à cinquante dans la station. Beaucoup essayent d'être au plus près des portes au cas où la panne s'arrête."
De son côté, Ilévia explique qu'"une rame de métro a été bloquée à la station de Fort de Mons, ce qui a nécessité un remorquage manuel de la rame. Le trafic a été interrompu entre les stations Gare Lille Europe et Jean Jaurès afin que les équipes Ilévia interviennent en toute sécurité."En pleine crise du COVID-19, voilà comment @ilevia_metro gère ses pannes de métro. ?????? Aucunes distanciations sociales, aucunes informations, des solutions fictives inventées par les agents pour calmer la foule... @lavoixdunord @F3nord @NordEclairRbx pic.twitter.com/Xse5g2rsPI
— ??ℳ??? ???????? ★ (@MlleSvenskah) August 24, 2020
Ilévia, reconnaît un "afflux de voyageurs". "Le temps de l'intervention, de 17 h 30 à 18 h 45, tous les passagers en provenance de CH Dron devaient descendre à la station Jean Jaurès. Ce terminus partiel a généré un afflux de voyageurs."
À 17 h 50, le trafic n'a toujours pas repris mais la cinquantaine de personnes sont toujours bien présentes dans la station. Deux médiateurs viennent pour annoncer la mise en place de bus-relais avant de se rétracter selon Rachel. "C'était le chaos, personne ne respectait la disanciation sociale. Ils ont fini par nous conseiller de prendre le tram à Wasquehal-Pavé de Lille pour revenir sur Lille."
Mais en pleine heure de pointe, avec une cinquantaine de passagers qui se dirigent pour prendre le tram, les distanciations sociales ne sont de nouveau pas respectées. "À l'arrêt, il y avait trois médiateurs, mais on s'est retrouvé en surnombre dans le tram, les gens s'asseyaient les uns à côté des autres, tout le monde poussait et voulait rentrer. La queue pour pouvoir rentrer débordait sur le boulevard", témoigne cette habitante d'Arras qui travaille dans la métropole lilloise.
La société de transport se défend de toute responsabilité : "la distanciation sociale est recommandée mais non obligatoire du fait de la vocation de cet espace."
Arrivée deux heures plus tard qu'habituellement, Rachel ne cherche pas à diaboliser Ilévia : "Je suis la première à défendre les transports en commun, il faut questionner aussi le bon sens des gens, certains retiraient leur masque car ils en avaient marre d'attendre avec. Les usagers doivent aussi faire leur travail."