La justice valide l'évacuation d'un camp de migrants à Lille

Le tribunal administratif de Lille a donné son feu vert jeudi à l'évacuation de quelque 150 migrants vivant dans un parc de la ville, en rejetant le recours formé par ces réfugiés qui s'opposaient aux solutions de relogement proposées par l'Etat.

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Dans son ordonnance, le tribunal, saisi le 11 octobre en référé, a estimé que "les solutions" de l'Etat "destinées à mettre à l'abri" les migrants occupant le parc des Olieux étaient applicables "immédiatement".

Ces migrants devraient ainsi être hébergés dans une auberge de jeunesse à Dunkerque, dans un centre de répit temporaire à Cassel (Nord), à 50 km de Lille, ou encore dans un centre d'accueil pour demandeurs d'asile. 

Lorsque cette décision de justice aura été notifiée aux jeunes migrants et qu'ils auront "été invités à se rendre dans un des centres d'hébergement retenus", "ils ne justifieront plus d'aucun motif pour se maintenir sans droit ni titre dans le parc des Olieux", selon le tribunal.

Depuis début 2015, plusieurs dizaines de migrants, dont une majorité de mineurs, originaires principalement d'Afrique sub-saharienne (Guinée, Mali, Côte d'Ivoire, Sénégal), s'étaient installés dans le jardin des Olieux, un parc de 8 000 m² situé dans le quartier populaire de Moulins (sud).

"82 places proposées pour 151 présentes"

L'avocate des migrants, Me Emilie Dewaele, a jugé que les solutions de relogement proposées par l'État étaient "insuffisantes". "82 places ont été proposées pour 151 présentes dans le parc (...) et les lieux désignés ne sont pas en adéquation avec les besoins des mineurs isolés", avait-elle notamment estimé lors de l'audience. En outre, ces mineurs "sont scolarisés" à Lille ce qui "reviendrait à briser les liens sociaux" qu'ils ont développés.

L'avocate demandait que l'Etat "procède à la réquisition d'un ou de plusieurs bâtiments pouvant accueillir 151 personnes avec la mise en place d'un accompagnement adapté" dans la métropole lilloise. "Aucune utilité", a estimé le tribunal administratif. 

Le 1er septembre, la Métropole de Lille (MEL) avait été déboutée de sa demande en référé d'expulsion de ces migrants du parc à cause de "l'absence de toute solution de relogement annoncée".
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