Lille : l'expulsion du camp de migrants du parc des Olieux en débat au tribunal administratif

La Métropole européenne de Lille (MEL) a plaidé mardi en faveur de l'expulsion des migrants d'un parc de la ville lors d'une audience en référé au tribunal administratif, l'avocate des 130 migrants concernés rejetant elle "l'utilité" et "l'urgence" de la demande.

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Sur le site visé - tout proche du nouveau tribunal administratif - sont installées une trentaine de tentes, où vivent désormais 130 migrants, essentiellement des Guinéens, dont une centaine se déclarent mineurs. Implanté depuis 2015 dans le parc des Olieux, ce campement a grossi progressivement, passant de 70 personnes en mai à 130 actuellement, selon la MEL.

"Les migrants mettent de la gaieté dans le quartier"

Me Gautier Bertrand, avocat de la métropole qui est propriétaire des lieux et qui a saisi la justice à la demande de la ville de Lille, a fait part des nuisances pour le voisinage et des problèmes de salubrité, dans un quartier populaire "que la MEL et la ville ont tenté de redynamiser". "On a une situation pérenne d'insalubrité. Le phénomène de concentration met en danger ces jeunes et les riverains. Le parc doit retrouver sa vocation première",
a indiqué l'avocat au tribunal, dans une salle archi-comble, avec la présence de nombreux migrants, certains allongés sur le sol de la salle d'audience.
La défenseur des migrants, Me Emilie Dewaele, a elle estimé que "les migrants mettaient de la gaieté dans le quartier, organisant des concerts ou des matches de football".

"Il est indigne de dormir dans ce camp, mais ce n'est pas insalubre", a-t-elle dit, jugeant que ce camp "ne ressemblait pas au camp de Calais ou aux camps roms". "S'il n'y a pas de solution d'hébergement, le camp se déplacera ou ils resteront sans-abri", a-t-elle argué, demandant au tribunal de rejeter cette expulsion, le trouble à l'ordre public n'étant selon elle pas caractérisé. Elle a également insisté sur le fait qu'il s'agissait de mineurs non accompagnés "dont le département ne s'occupe pas", alors qu'il est juridiquement compétent. D'après Me Dewaele, ces migrants n'ont pas non plus pour objectif de rejoindre la "Jungle" de Calais et la Grande-Bretagne, mais de rester en France et s'intégrer, avait-elle dit le 24 août.

La décision du tribunal administratif devrait être connue en fin de semaine, probablement vendredi matin, a indiqué une source judiciaire à l'AFP.

Un reportage sur ce camp de migrants de Lille diffusé en juin dernier

 

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