Près de 300 policiers se sont rassemblés vendredi midi place de la République à Lille pour exprimer leur mécontentement contre le manque de moyens et le sentiment d'impunité octroyé aux délinquants.
La grogne des policiers persiste. A Lille, 300 policiers en civil se sont rassemblés vendredi place de la République pour exprimer leur ras-le-bol. Ils demandent plus de fermeté de la part de la justice et la possibilité de faire respecter la loi.
"En tant que fonctionnaire de police, on fait notre travail. On a l'impression que la justice ne fait pas le sien. On n'est plus apte à amener de la sécurité à nos concitoyens aujourd'hui, il y a un manque de moyens et d'effectifs" déplore un policier présent à Lille.
Lors de ce rassemblement dans le calme, les forces de l'ordre ont chanté la Marseillaise.
500 policiers sur l'esplanade du Trocadéro
Des mobilisations ont lieu un peu partout en France depuis quatre jours. Jeudi, près de 800 fonctionnaires ont défilé entre la place Bellecour et l'hôtel de ville de Lyon, quelques 400 à Melun, 120 à Évry, une centaine d'agents à Bobigny, Toulouse, Carcassonne et Bordeaux, une cinquantaine à Montpellier et à Tarbes. A Marseille, près de 200 policiers se sont rassemblés à 23H00 sur le Vieux Port avant de rallier le palais de justice, sirènes hurlantes et gyrophares allumés.
Les policiers étaient près de 500 à Paris sur l'esplanade du Trocadéro à entonner la Marseillaise avant de prendre la direction des Champs-Élysées puis de tenter de rejoindre le ministère de l'Intérieur avant d'être bloqués par les gendarmes.Au Trocadéro, près de 500 policiers en colère
Hollande va recevoir les syndicats
Depuis Bruxelles où il assistait à un sommet européen ce vendredi, François Hollande a assuré que le gouvernement et lui étaient "dans une démarche de dialogue". "Je recevrai les organisations représentatives de policiers dans le début de semaine", a ajouté le chef de l'Etat, jugeant "important (de) donner une perspective et une réponse immédiate" au mouvement des policiers.Lors de l'agression de Viry-Châtillon, un adjoint de sécurité de 28 ans a été très grièvement brûlé. Il est toujours hospitalisé, plongé dans un coma artificiel mais n'est plus sous assistance respiratoire. Sa collègue, une gardienne de la paix de 39 ans, également grièvement touchée, a quitté l'hôpital mardi soir.