Lille : au congrès du FN, les militants découvrent Steve Bannon

Alors que se tient ce week-end le congrès du Front National à Lille, l'invité surprise Steve Bannon, un des artisans de la victoire de Donald Trump aux Etats-Unis,  qui a pris la parole ce samedi, souffre d'un déficit de notoriété auprès des militants. 

"L'Histoire est de notre côté et va nous mener de victoire en victoire", a déclaré Steve Bannon, ancien conseiller de Donald Trump, à Lille devant les militants du futur ex-Front National. 

"Vous faites partie d'un mouvement qui est plus grand que l'Italie, plus grand que la Pologne, plus grand que la Hongrie"
,
a ajouté l'ex-directeur du site d'extrême droite Breitbart News, qui a également encouragé les militants à siffler les médias, comme le relève cette journaliste de l'AFP. 




Mais, si son allocation a été chaudement applaudie, Steve Bannon souffre encore d'un léger déficit de notoriété chez des militants frontistes du Nord, qui ont en tête le changement de nom de leur parti. 

"Je ne le connais pas spécialement"


Steve Bannon ? "Je connais pas plus que ça", admet Yves Dupille, instituteur à la retraite de 61 ans. "Je ne le connais pas spécialement", répète Alexandre Dufosset, 19 ans, de Valenciennes.

Marie-Caroline, 53 ans, une mère de famille qui refuse de donner son patronyme et se protège de la pluie battante avec un long châle orangé duquel dépassent des boucles d'oreille en perle, attend pour sa part "de voir ce qu'il a à dire". "Marion (Maréchal-Le Pen) est allée à Washington (à un congrès conservateur, mi-février, NDLR), il vient chez nous, voilà", évacue cette mère de famille de dix enfants, adhérente depuis 1984, qui participe à son premier congrès.

Devant les grilles d'entrée de Lille-Grand-Palais, où se déroule le congrès tout le week-end, Rémy Hameury, un ingénieur de 30 ans, cardigan en laine et lunettes rectangulaires, reconnaît que Bannon "a quand même contribué à l'élection de M. Trump, ce qui n'est pas rien". Mais se dit "quand même plus concerné par la politique de mon pays".

Donald Trump "remet son pays sur de bons rails"

Derrière l'ex-conseiller présidentiel, c'est la figure même de Donald Trump qui fait débat dans les rangs d'un parti qui a mesuré le long chemin qui le sépare d'une victoire à la présidentielle, en ne convainquant l'année dernière qu'un électeur sur trois au second tour.

"Il remet son pays sur les bons rails", "il traduit une volonté des peuples à revenir vers la nation", mais "la forme peut parfois heurter les gens", constate le jeune ingénieur, qui a pris sa carte au Front depuis "moins d'un an" à Rouen. Avec sa compagne Sarah Fert, 26 ans, une prof de sciences et vie de la terre en collège et lycée publics, ils entendent incarner la nouvelle génération du Front, bien décidés à changer de nom "pour tourner définitivement la page de Jean-Marie Le Pen".

 


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