La capitale des Flandres fait partie des huit villes qui cumulent plusieurs facteurs rendant la vie étudiante onéreuse. Le syndicat étudiant Unef réclame une série de mesures pour modérer ces coûts.
Loyers trop élevés, transports en commun onéreux : le coût de la vie continue d'augmenter pour les étudiants à quelques semaines de la rentrée universitaire. C'est ce que pointe l'Unef dans un rapport publié ce lundi.
A Lille, le coût de la vie a augmenté de 2,62% en moyenne par rapport à l'année dernière. Un chiffre supérieur à la moyenne nationale, en hausse de 1,31%.
Pour plus de la moitié des étudiants (56%), cette hausse dépasse le niveau de l'inflation, estimée en juin à 2% sur un an, souligne le rapport, dévoilé par RTL. "Ce sont des chiffres alarmants, lorsque l'on sait que les aides dont bénéficient les étudiants ne sont pas revalorisées et ne nous permettent pas de faire face à l’augmentation du coût de la vie", précise l'Unef dans un communiqué.
Coût de la vie étudiante qui augmente cette année encore dr 1,31%, en face des aides sociales qui restent gelées et ne nous permettent pas d'assumer toutes les depenses ! Notre enquête détaillée est à retrouver ici : https://t.co/WuASB8cRuV
— UNEF (@UNEF) 20 août 2018
Les deux principaux facteurs de la hausse sont l'augmentation des prix des loyers, qui représente 54% du budget étudiant, et des transports en commun. Lille ainsi que sept autres villes universitaires cumulent les deux phénomènes.
L'Unef réclame le retour de l'encadrement des loyers dans la capitale des Flandres, annulé en octobre 2017 par le tribunal administratif, et son extension à toutes les villes universitaires. Le syndicat estime qu'il faut dépenser 472 euros par mois en moyenne pour s'y loger.
Il demande également l'exonération de la taxe d'habitation pour les étudiants. Une dépense qui "pèse fortement sur leur budget annuel", affirme-t-il.
La moitié des étudiants contraints de travailler
Côté transports, dix agglomérations pratiquent des tarifs supérieurs à la moyenne nationale qui est de 269,49 euros. A Lille, l'abonnement atteint presque les 300 euros par an.
Le réseau Transpole propose un tarif 4-25 ans, mais pas de réduction étudiante spécifique. Le syndicat souhaiterait que soit instaurée la gratuité des transports pour les étudiants afin de "lutter contre la précarité".
Après avoir perçu l'ensemble des aides (bourses, APL, etc...), le reste à charge mensuel moyen pour un étudiant est de 837,72 euros, en hausse de 129,59 euros, a calculé l'Unef.
Pour améliorer les conditions de vie des étudiants, le syndicat réclame notamment la revalorisation de 20% des bourses et des APL - gelées en 2018 - et l'élargissement du système d'aides alors que 73,5% des étudiants en sont exclus selon l'Unef.
Près de la moitié des étudiants (46%) sont contraints de travailler en parallèle de leurs études, ce qui est la première cause d'échec à l'université, rappelle l'Unef.