Des manifestations ont eu lieu samedi à Lille, mais aussi à Lyon et à Strasbourg pour réclamer la fermeture de locaux des groupuscules d'extrême droite "Bastion social" et Génération Identitaire.
A Lille, la mouvance antifasciste a lancé un "concours" de banderoles réclamant la fermeture du bar privé "La Citadelle" d'un groupuscule d'extrême droite, Génération identitaire, ouvert en septembre 2016.
"A Lille comme ailleurs, fermons les bars identitaires", "Face à Génération identitaire, Lille toujours "déter" ! Brûlons leur citadelle", pouvait-on lire sur deux banderoles accrochées sur des ponts au-dessus de l'autoroute et près de la gare.
Autres manifestations en France
Dans les rues de Lyon, un millier de personnes selon les organisateurs, 650 selon la police, ont défilé derrière la banderole "Pas de social avec le Bastion". Certains manifestants étaient masqués, d'autres portaient des drapeaux de la France Insoumise ou du NPA.
Né à Lyon au printemps 2017, le "Bastion Social", fondé par des membres du Groupe Union Défense (GUD), syndicat étudiant d'extrême droite, a ouvert en janvier un local associatif sur les quais de la Saône dans le 5ème arrondissement de la ville. "Le 5e, c'est leur fief. C'est un endroit où il faut faire attention et ne pas se promener seul la nuit quand on est basané", selon le secrétaire général CGT de l'hôpital du Vinatier, Jean-Pierre Le Coultre, présent dans le cortège.
Les manifestants ont critiqué bruyamment l'installation prochaine à Lyon d'une école de sciences politiques lancée par Marion Maréchal.
À Strasbourg, environ 200 personnes ont défilé pour réclamer la fermeture du bar L'Arcadia, inauguré le 9 décembre par le "Bastion Social". "Pas de répit pour les fascistes", "Pas de fachos dans nos quartiers, pas de quartier pour les fachos", ont scandé les manifestants.
Depuis l'ouverture de l'Arcadia, des manifestations sont régulièrement organisées à l'appel d'organisations antifascistes de la ville. Le conseil municipal de Strasbourg a adopté à l'unanimité en janvier une motion demandant la dissolution du mouvement identitaire et la fermeture de son local, présenté par le Bastion Social comme "un bar associatif" et "un espace d'accueil pour les Français, SDF ou dans le besoin".
Des établissements rattachés au Bastion Social ont aussi ouvert à Chambéry, Aix-en-Provence et Marseille. Ce mouvement qui refuse de chiffrer ses effectifs est dirigé nationalement par Steven Bissuel et se définit comme "nationaliste révolutionnaire". Son modèle est le mouvement néo-fasciste italien CasaPound.