La Braderie de Lille a vu défiler les figures politiques de la capitale des Flandres. Avant les élections municipales de 2020, Spillebout (LREM) a inauguré son local de campagne tandis que Martine Aubry n'a pas encore fait connaître sa décision.
Le doute plane toujours sur la possible candidature de Martine Aubry aux élections municipales de 2020. Lors de la grande Braderie, samedi 31 août, la maire PS de Lille a confirmé qu'elle ne ferait pas connaître sa décision de briguer un quatrième mandat avant "fin septembre".
L'ancienne ministre du Travail, si elle décidait de se représenter, aura notamment comme adversaires son ancienne directrice de cabinet Violette Spillebout, investie par LREM en juillet au détriment de la députée du Nord Valérie Petit et l'ancien ministre Marc-Philippe Daubresse, désigné par Les Républicains.
En fin d'après-midi, Violette Spillebout a d'ailleurs inauguré son local de campagne en présence de Stanislas Guerini, délégué général de LREM. "Nous souhaitons dépasser les clivages, trouver des solutions concrètes pour les Lilloises et les Lillois", a-t-elle déclaré, appelant au rassemblement sans se prononcer sur la position de Valérie Petit qui a annoncé cette semaine son refus de la soutenir.
Sur ce sujet, Stanislas Guerini a dit rejeter "la question de la division" : "Je crois qu'une formation politique qui raisonne par l'exclusion et la division est toujours une formation politique qui s'affaiblit. Au contraire, (notre) mouvement doit être celui du rassemblement".
"Besoin de rassembler"
La position de Patrick Kanner, patron des sénateurs PS et ancien président du conseil général du Nord, devrait être par ailleurs éclaircie à l'issue d'une rencontre mardi avec Martine Aubry, la première depuis cinq ans entre ces deux figures de la gauche. "J'y vais dans un esprit très constructif, je crois que je peux être utile dans le combat collectif", a-t-il déclaré, estimant que son rôle "sera à définir, y compris par rapport à la décision que prendra Martine Aubry, qui a une légitimité que je n'ai pas".
Âgé de 62 ans, l'ancien ministre de la Ville, de la Jeunesse et des Sports souhaite "pouvoir aider au maintien de cette ville à gauche". Selon lui, Martine Aubry "a besoin de rassembler" avant une campagne qui s'annonce "difficile". Mi-août, Patrick Kanner avait laissé entendre, dans une interview au Parisien, qu'il n'excluait pas de se présenter mais prendrait sa décision après sa rencontre avec Martine Aubry.
Du côté de La France Insoumise (LFI), le député du Nord Adrien Quatennens a fait savoir samedi que sa décision était "prise", mais qu'il l'annoncerait "dans quelques jours pour respecter le calendrier". "Notre mouvement n'est pas l'affaire d'une ou plusieurs têtes", a-t-il lancé aux militants devant le stand de son parti.