Les joueurs du LOSC se sont imposés 2 buts à 0 sur la pelouse du Stade Bollaert à l'occasion du derby du Nord. La rencontre a basculé en faveur des Dogues quelques minutes avant le coup de sifflet final grâce à un pénalty qui suscite le débat.
En s'imposant 2 buts à 0 au Stade Bollaert, le LOSC a remporté un derby du Nord assez fermé, mais qui s'est emballé dans les arrêts de jeu. Depuis le coup de sifflet final, la rencontre ne cesse de faire couler de l'encre. La raison ? Un pénalty litigieux et un geste de Lucas Chevalier qui ne passe pas.
À la sortie du stade, chaque supporter y va de son analyse. "C'était un beau match, Lens jouait bien toute la rencontre. Mais à la dernière minute, il y a pénalty et après, on se fait avoir par une contre-attaque. C'est comme ça, c'est bien dommage", se résigne un supporter du RC Lens. Du côté des supporters lillois, "le sentiment est plutôt heureux, c'est une très belle semaine après la victoire contre l'Atlético Madrid. Une victoire poussive, mais méritée."
Un pénalty contesté
C'est une faute dans la surface de réparation qui a fait basculer le match en faveur du LOSC, après 3 minutes de temps additionnel. L'arbitre siffle alors un pénalty très contesté, en raison d'une main de Danso. Sous les sifflets Sang et Or, Jonathan David transforme : 1 - 0 pour le LOSC. Lens tentera alors d'arracher le match nul, mais se fera surprendre par une contre-attaque de Mohammed Bayo : 2 - 0 pour le LOSC.
Mais alors, pénalty ou pas pénalty ? Si le corps arbitral a longtemps délibéré avant de siffler la faute, chaque camp y va de son analyse.
Pour le coach Lensois, cela ne fait aucun doute : "Non, pas du tout". "Je pensais que le règlement stipulait qu'à partir du moment où le ballon était dévié par une partie du corps du joueur tu ne pouvais pas siffler pénalty", justifie Will Still, alors que le ballon a d'abord touché le genou de Danso avant qu'il le dévie de la main. Jean-Louis Leca, coordinateur sportif du club ajoute même que "ce soir, on a touché la problématique de l'arbitrage français : l'égo de certains arbitres."
Pour le staff lillois, le pénalty est au contraire : justifié. "J'ai revu les images, la main est décollée", estime le coach Bruno Genesio. "Je ne vais pas vous dire qu'il n'y a pas pénalty ce soir", a ajouté le président Olivier Létang.
Lucas Chevalier sous le feu des critiques
Ce derby, c'est aussi l'histoire d'un gardien né dans le Pas-de-Calais, mais formé au LOSC. Lucas Chevalier, encore récompensé du titre d'homme du match, est accusé d'avoir été trop démonstratif au moment de fêter la victoire.
Visiblement, sa jubilation ne passe pas à Lens. "J'étais un peu hors de moi, j'ai vu des gestes de leur gardien qui étaient inadmissibles, dénonce le joueur Adrien Thomasson, pour moi, il faut toujours faire preuve d'humilité." Le geste en question, celui de deux pistolets que Lucas Chevalier a formés avec les doigts, mimant des tirs.
Du côté de Lille, le staff a recadré son joueur, pointant une erreur de jeunesse. "On lui a dit qu'il fallait toujours rester mesuré, respectueux. On a beaucoup de respect pour tout le monde", explique le président du LOSC. "Je sais que les remarques lui ont été faites, ça reste un très jeune joueur. Il est Lillois, c'est une émotion supplémentaire. Il doit apprendre", a ajouté Bruno Genesio.
Prime de Champions League pour les joueurs du LOSC après leur victoire à Lens. 😂🤑 pic.twitter.com/zYfZyc33UK
— Instant Foot ⚽️ (@lnstantFoot) October 26, 2024
Après ce match cadenassé, le RC Lens subit sa première défaire de la saison. Lille, de son côté, conclut une semaine parfaite après sa victoire à Madrid et prend 3 points d'avance sur son adversaire Sang et Or au classement. De tels résultats ont poussé Olivier Létang à récompenser les Dogues d'une prime. Une surprise à la hauteur de la folle semaine qu'ils viennent de vivre.