Pour ces "enfants à qui la vie n'a pas souri", un nouveau lieu d'accueil pour se reconstruire

Inaugurée en septembre 2024, à Aulnoye-Aymeries (Nord), la maison accueille des enfants depuis plus d'un an. Un vrai foyer pour 34 jeunes qui bénéficient d'une protection judiciaire. Ils ne vivent plus chez leurs parents et tentent, entourés d'adultes professionnels de l'enfance, de se reconstruire. Malgré les tensions dans l'hébergement des enfants placés, certains lieux leur offrent une chance d'avancer.

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Dans un système en tension où 10 % des enfants qui devraient être placés n'ont pas de solutions stables d'hébergement, le département du Nord a consacré 600 millions d'euros, en 2024, à la Protection de l'enfance.

Cet argent a notamment permis de créer de nouveaux lieux d'accueil, comme la Maison de l'enfance d'Aulnoye-Aymeries.

Ouverte en août 2023, elle a été inaugurée le 25 septembre 2024. Philippe Falempin, chef de service éducatif de la structure, commente : "le département a offert aux jeunes une structure adaptée !". En effet, les 34 enfants accueillis, de 6 à 21 ans, bénéficient tous d'une chambre individuelle avec lavabo, W.-C. et douche.

Tous arrivent là par décision d'un juge. "Nous sommes les garants du bon accueil des enfants", ajoute Philippe Falempin. Il précise : "ici, les adultes partagent un moment de vie avec les enfants, à qui la vie n'a pas souri". L'homme est heureux d'évoluer dans un environnement neuf et d'offrir une chance aux enfants qui arrivent, victimes de violences physiques, psychiques ou sexuelles.

Ici, les adultes partagent un moment de vie avec les enfants, à qui la vie n'a pas souri.

Philippe Falempin, chef de service de la Maison de l'enfance et de la famille

Surtout, il est fier que la "Maison" qu'il espère être rassurante pour les jeunes, soit désormais en centre-ville d'Aulnoye-Aymeries. Un souhait du maire, Bernard Baudoux. Une manière de permettre une forme de "normalité" aux enfants : ils vont à l'école à pied, les associations sportives et culturelles sont accessibles, ils sont dans la ville. 

Une nouvelle structure qui a coûté plus de 9,2 millions d'euros, financés par le département du Nord.

Un contact quotidien avec les services de la Protection de l'enfance

Sur ses relations avec l'ASE, Philippe Falempin est très clair : "Nous sommes en contact quotidiennement". Notamment via la direction territoriale de l'Avesnois. Tous les jours, la MEF, la Maison de l'enfance et des familles d'Aulnoye-Aymeries, est appelée par les éducateurs du département pour savoir si une place s'est libérée, mais comme l'explique le chef de service : "Nous sommes au max tout le temps".

Des maisons de l'enfance, l'EPDSAE en gère 16 dans le département, du Nord au Sud, de Dunkerque à Trélon. L'établissement public dit travailler sur "l'internat de demain" pour permettre de recréer du lien avec les proches, la famille des jeunes accueillis.

Philippe Falempin explique, que la "Maison", autrefois appelée le foyer, n'est qu'une étape dans leur parcours. Si certains restent plus de deux ans, 8 enfants sur 10 repartent ensuite dans leur famille, ce qui est un des objectifs de la protection de l'enfance.

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