Réforme des retraites : majorité et opposition battent le pavé pour mobiliser

À Lille, militants de La France Insoumise et représentants du groupe Renaissance ont distribué des tracts ce samedi 14 janvier. Une présence inédite de la majorité, venue défendre la réforme des retraites.

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Les uns ont choisi le marché Sébastopol, les autres, le parvis de la gare Lille Flandres. Sur la place du marché, ce samedi 14 janvier, les Insoumis ont tenté de mobiliser les Lillois à l’approche des manifestations des 19 et 21 janvier. De son côté, Violette Spillebout, députée Renaissance du Nord, a tracté aux côtés d’une quinzaine de Jeunes avec Macron et leur président, Ambroise Méjean, pour défendre la réforme des retraites.

Une "nouvelle stratégie" pour défendre la réforme

Si côté Insoumis le tractage est bien rodé, pour Renaissance, " tout s’est fait à la dernière minute ". Clémentine Dupuy, conseillère municipale du groupe Renaissance, a reçu les tracts la veille. Ils n’ont été distribués qu’à Lille et à Paris.

Ce tractage inattendu fait partie de la nouvelle stratégie de Renaissance, explique Ambroise Méjean, président des Jeunes avec Macron. "On essaie de décentraliser, d’être plus près des gens. Tout ça passe par des tractages et plus de défense, au quotidien, des mesures du gouvernement", affirme-t-il.

Pour Violette Spillebout, cette distribution vise à " faire comprendre ce qu’est vraiment la réforme ". La député du Nord reconnaît que "la réforme n’est pas populaire"

Selon une enquête Elabe pour BFM TV, 67 % des Français seraient opposés au projet de la majorité. "On sait que les gens ont des convictions. Ce qu’on espère, c’est pouvoir les mobiliser", lance Benjamin Lemaire, militant de la France Insoumise.

Contre la "pédagogie de la majorité", les militants Insoumis veulent "alerter les gens", riposte Nicolas Heyn, directeur de cabinet à la mairie de Faches-Thumesnil. Pour lui, le gouvernement "n’a pas grand-chose à faire de la démocratie, des Françaises et des Français". Les militants LFI seront présents toute la semaine sur les marchés et dans les Universités pour inciter à la mobilisation.

De nouvelles mobilisations avant l’examen du texte à l’Assemblée

"Mon rôle sur le terrain, c’est de faire remonter les interrogations, les inquiétudes pour nourrir le débat parlementaire des 50 jours", avance Violette Spillebout. Elle repartira à Paris "pour convaincre en tant que porte-parole" sur les plateaux de télévision.

Elle espère des discussions "respectueuses » et « sans agressivité". Une posture qui ne convainc pas l’Insoumis Aurélien Lecoq, qui craint que la majorité ne trouve "un artifice constitutionnel pour faire passer la réforme de force". Il déplore le cadre législatif de la réforme, qui contraint les débats.

Depuis la présentation par la première ministre Elisabeth Borne du projet de réforme des retraites mardi 10 janvier, les débats s’annoncent pourtant houleux. Ce samedi, Marine Le Pen, députée du Pas-de-Calais, a fait sa rentrée dans la Marne, et en a profité pour torpiller une "réforme injuste". La secrétaire nationale d’Europe Ecologie les Verts Marine Tondelier s’est elle aussi exprimée, assurant être “de tous les combats contre les retraites”.

Pour la première fois depuis 2010, les huit principales organisations syndicales ont appelé à la grève le 19 janvier. Syndicats de cheminots, agents de l’énergie, fonction publique, Education nationale, police et employés des raffineries ont affiché leur unité pour s’opposer au report de l’âge légal de départ à la retraite à 64 ans.

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