Ronchin : le SAMU s'entraîne à prendre en charge 250 victimes d'un potentiel attentat

Le SAMU du Nord a mis en place un entraînement de grande ampleur, ce vendredi matin, sur la commune de Ronchin. Objectif : être capable de prendre en charge le plus rapidement possible 250 victimes d'un potentiel attentat. 

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Certains habitants de Ronchin se sont inquiétés : pourquoi tant de véhicules du SAMU, filant à toute vitesse vers la mairie ? En réalité, il s'agissait d'un entraînement de grande ampleur organisé par les secours. "Ce sont des entraînements qu'on organise très régulièrement, pour être prêt à réagir en cas d'attentat, notamment", explique le Dr Roch Joly, chef de service adjoint au SAMU du Nord. 



Le SAMU du Nord a en sa possession un stock de médicaments et de matériels prévus pour gérer 500 blessés graves. Tout l'enjeu de l'entraînement de ce matin était de vérifier la rapidité de la mise en place d'une sorte de poste médical avancé, dans une salle de sport de Ronchin. 

"Le cas de figure aujourd'hui, c'était la prise en charge de 250 personnes, en conditions réelles, c'est-à-dire avec le top départ, les gyrophares jusqu'à Ronchin...", précise le Dr Joly. Le résultat de l'entraînement, en temps, est impressionnant. En tout, il n'a fallu qu'une heure et 5 minutes aux agents du SAMU pour se rendre jusqu'au point de l'entraînement, déployer les stocks de matériel et de médicaments et installer une quarantaine de brancards avec respirateur artificiel. 



"C'est un très bon temps, parce que 250 blessés graves, c'est colossal", précise le Dr Joly. En tout, 40 personnes ont participé à l'entraînement, dont 25 secouristes de la Protection Civile et 15 personnes du SAMU, qui dépend du CHRU de Lille. 


Prévisions d'attentats mais pas que


Ce type d'entraînements, le SAMU en organise 2 ou 3 par mois, sur des thématiques différentes. "Bien entendu, depuis quelques temps on se prépare davantage à des situations d'attentats", explique le médecin. "Mais finalement pour nous, qu'il s'agisse d'un grave accident sur l'A25, de gens criblés de balles ou d'un autobus qui fonce sur des piétons, ça ne change pas grand chose. C'est toujours de la chirurgie et de la réanimation."

Ce qui peut réellement changer la donne, en revanche, c'est le nombre de victimes. "Notre travail, c'est le damage control [limiter les dégâts, nldr]. C'est à dire qu'on va poser des garrots, donner des médicaments pour la douleur parce qu'un garrot ça fait très mal. Notre rôle, c'est de savoir ramener les victimes encore vivantes au chirurgien, à l'hôpital." 

Mais si le nombre de victimes est trop important pour le nombre de chirurgiens et de blocs opératoires disponibles, il faut être en mesure d'accentuer ce damage control. "En clair, si le chirurgien a 5 victimes, il va les opérer les unes après les autres, le jour-même. Mais s'il y en a 10, il va toutes les opérer pendant une demi-heure pour les stabiliser, avant de les ré-opérer le lendemain.

Jusqu'à maintenant, les secours n'ont pas eu affaire à ce cas de figure, que ce soit lors de l'attentat de Nice ou lors des attentats de Paris, le 13 novembre 2015. Les capacités humaines et structurelles ont toujours été suffisantes. 


Un lieu de stockage gardé secret 


Ce matin, l'entraînement a été réalisé avec le vrai stock de médicaments. Il en existe 22 en France, dont un attribué au SAMU de Lille. "Il y a toujours un stress parce que derrière l'entraînement, on sait qu'il peut se produire une attaque réelle", ajoute le Dr Joly. 



Ce stock de médicaments permettant la prise en charge des victimes est régulièrement renouvelé. "Tous les 6 mois, on met ce stock de médicaments dans des malles. A la fin de la période ils sont utilisés dans des structures hospitalières et on en met de nouveaux à la place", explique le Dr Joly, qui décrit un travail très important de classement et de suivi des médicaments en question. 

Le lieu de stockage est bien évidemment tenu secret. "Vous imaginez, si des terroristes venaient subtiliser le stock avant de passer à l'acte ?", conclut le Dr Joly. D'autres entraînements sont prévus dans les semaines à venir. 

 


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