Reprise de PicWicToys : le tribunal de commerce de Lille statue ce 5 juillet, 763 salariés attendent de connaître leur sort

Né en 2019 de la fusion de deux grandes enseignes du jouet, le groupe PicWicToys, basé à Lomme, a été éreinté par la pandémie de covid. Il avait été placé en redressement judiciaire en mai. Le tribunal de Lille se prononce ce 5 juillet sur le nom de son repreneur.

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Ce 5 juillet, le tribunal de commerce de Lille désigne le repreneur de l'enseigne de jouets PicWicToys, créée en 2019 avec la fusion des enseignes PicWic et Toys'R'Us et basé à Lomme. Au moment de cette fusion, la firme employait 1200 salariés. Pourtant, les Plans de Sauvegarde de l'Emploi avaient commencé dès l'année suivante, réduisant les effectifs d'un tiers. PicWicToys, malgré un chiffre d'affaire de 200 millions d'euros, s'est lourdement endetté avec les fermetures administratives occasionnées par la pandémie de covid-19. L'entreprise avait été placé en redressement judiciaire à sa propre demande, le 23 mai 2022.

Aujourd'hui, 763 salariés attendent de connaître leur sort. "On part avec espoir, en attendant le délibéré. Certaines offres reprennent tout le périmètre, d'autres non ; certaines veulent faire du jouet, d'autres non. On attend, tout simplement", commentent très brièvement les représentants des salariés.

De larges offres de reprise, quatre concurrents principaux

Une quinzaine d'offres étaient sur la table et ont été étudiées par le tribunal de Lille, et quatre semblent se détacher. La première, l'offre de la filiale Hermione, People & Brands (HPB), est la plus favorable aux salariés encore en embauche : elle propose de reprendre l'ensemble des magasins et de leurs personnels, les salariés de la logistique et une partie du personnel des services de support. Intégrée à un vaste groupe, la Financière Immobilière Bordelaise, la filiale HPB défend un projet d'intégration d'une composante sport et loisirs extérieurs dans les vastes surfaces des magasins PicWicToys.

La deuxième offre, c'est celle du groupe irlandais Symths Toys, qui se verrait bien s'implanter sur le territoire français, et reprendrait pour cela 41 magasins sur les 45 actuellement ouverts. Une troisième offre est portée par un conglomérat de sept acteurs du jouet et du loisir : JouéClub, King Jouet, Orchestra, Intersport, Lidl et B&M. Elle propose la reprise de 31 magasins et 390 salariés, impliquant une sortie de l'emploi ou un reclassement de plus de 370 salariés, et une diversification des activités. "Le modèle de PicWicToys, qui était intégralement celui de Toys'R'Us, a démontré ses limites", a estimé auprès de l'AFP l'avocat de King Jouet, Manuel Wingert. 

Une quatrième offre, moins large et plus atypique, est présentée par la Foir'Fouille et Centrakor : les deux enseignes auraient pour projet la reprise de 363 salariés et de 26 magasins, pour les transformer en magasins d'accessoires pour la maison. Et le temps presse, dans un secteur du jouet qui devrait déjà préparer les fêtes de Noël : PicWicToys n'a aujourd'hui pas la trésorerie suffisante pour assurer cette période cruciale.

Les syndicats mobilisés pour un départ "digne" des salariés licenciés

Les syndicats, eux, sont mobilisés pour que les salariés laissés de côté puissent partir "dignement", avec la demande d'une indemnité de départ supra-légale. En mai dernier, la CFDT, syndicat majoritaire chez PicWicToys avait dit découvrir "avec stupéfaction" la demande de mise en redressement judiciaire de l'entreprise. "Les élus CFDT avaient alerté à de nombreuses reprises la Direction sur la situation économique de l’enseigne et les nombreux dysfonctionnements nés de la fusion entre Picwic et Toys’R’Us" écrivaient les syndicats dans un communiqué, pointant du doigt un "financement insuffisant apporté par les nouveaux actionnaires au moment de la fusion", une "organisation logistique défaillante" ainsi que des "atermoiements stratégiques face à la concurrence" des plateformes en ligne.

La CFDT a appelé les actionnaires majoritaires, notamment la famille Mulliez, 7ème au classement des plus grandes fortunes de France, à "la responsabilité (...) pour sauvegarder le plus d'emplois possibles".

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