Le maire de Saint-Amand-Les-Eaux, opposé à la réouverture des écoles, adresse un courrier au vitriol à Emmanuel Macron

Alain Bocquet, maire PCF de Saint-Amand-Les-Eaux, a adressé un courrier au vitriol à Emmanuel Macron pour s’opposer à la réouverture des écoles le 11 mai. Voici ses arguments.

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Les mots employés visent direectement la stratégie du Président de la République. Dans une lettre de deux pages, le maire PCF de Saint-Amand-Les-Eaux Alain Bocquet demande expressément à Emmanuel Macron de revenir sur la réouverture des écoles maternelles et élémentaires dès le 11 mai prochain.

Comme d’autres maires auparavant, l’élu rappelle que le conseil scientifique entourant le Président avait proposé le 20 avril dernier de "maintenir les crèches, les écoles, les collèges, les lycées et les universités fermés jusqu’au mois de septembre."
 
À Saint-Amand-les-Eaux, le maire affirme qu’aucun élève ne retrouvera le chemin de l’école la semaine prochaine.
 

"Je me refuse de mettre en danger la vie des enfants de ma ville"


Premier argument selon l’élu : les interrogations et incertitudes "trop nombreuses" concernant le retour des écoliers et le respect des règles sanitaires. 1375 élèves sont scolarisés dans les écoles maternelles et élémentaires de la ville. Réduire le nombre d’élèves par classe ? Cela ne réduirait pas le "risque patent de diffusion et de circulation du COVID-19" selon Alain Bocquet, qui demande à Emmanuel Macron si il a "bien mesuré les dangers que peuvent courir ces bambins dans les conditions précaires qui leur seraient imposées ?"
 

Faudra-t-il la publication un matin dans un journal d’une photo avec des petits cercueils blancs pour qu’il y ait un ressaisissement ?
 

Le département du Nord est classé en zone rouge selon les cartes quotidiennes présentées par le ministère de la santé. Un argument de taille pour l’élu qui tient à rappeler "qu’un test sur quatre réalisé dans le Valenciennois s’avère positif."
 


"Vous donnez le primat aux intérêts économiques au détriment de la sécurité sanitaire"


Au-delà des risques sanitaires entrainés par un retour précipité à l’école, Alain Bocquet fustige la méthode employée par le gouvernement. D’après le plan dévoilé par Edouard Philippe, les élèves de maternelle et de primaire devraient retourner en classe à partir du 11 mai, suivis par les collégiens le 18 mai si le département n’est pas classé en zone rouge, avant un point d’étape fin mai pour décider ou non d’un retour des lycéens dans les établissements scolaires.

"Personne n’est dupe" affirme le maire. Selon lui, les intérêts économiques sont privilégiés au détriment de la sécurité sanitaire. "On fait rentrer des petits enfants d’abord (entre 5 et 10 ans) afin que les parents retournent travailler. Alors que dans le même temps, on annonce que les collégiens, plus autonomes eux, seraient exemptés de cette rentrée dans ls zones rouge, ce qui est notre cas. On marche vraiment sur la tête."
 

"Oui, il faut de la solidarité. Mais cela passe aussi par l’écoute des élus locaux"


Enfin, le maire de Saint-Amand-Les-Eaux dénonce le fait de "laisser la seule responsabilité (du retour à l’école) sur le dos des maires."

Il propose la mise en place d’un commission spéciale réunissant des représentants de l’Agence Régionale de Santé, de l’Education Nationale, de comité de parents d’élèves, de la ville et de l’État. La responsabilité juridique serait ainsi partagée.
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