Dino Scala, soupçonné d'avoir commis, principalement dans le Nord, une quarantaine de viols et d'agressions sexuelles, était entendu mercredi par la juge d'instruction à Valenciennes, a-t-on appris auprès de son avocat.
"Il est interrogé sur le fond, dossier par dossier (...) Il est dans une logique de collaboration et de responsabilité, il ne se défile pas, il répond aux questions du magistrat", a déclaré à la presse Me Jean-Benoît Moreau, qui n'a pas souhaité parler davantage de ce qui est sous le secret de l'instruction.
L'audition, commencée en milieu de matinée, devait reprendre mercredi après-midi. Il avait été entendu une première fois courant mars.
Interpellé fin février devant son domicile de Pont-sur-Sambre, Dino Scala, 57 ans, a été mis en examen et écroué dans le cadre d'une information judiciaire ouverte en 1996 portant sur 19 viols et agressions sexuelles. Lors de sa garde à vue, il avait évalué le nombre de ses victimes à "une quarantaine", selon le parquet.
Huit dossiers en Belgique
Ce père de trois enfants, marié, est désormais identifié par la police comme "le violeur de la Sambre". C'est dans la vallée industrieuse de cette rivière franco-belge qu'il aurait en effet commis la vingtaine de viols et agressions sexuelles relevant de l'information judiciaire ouverte en 1996. Les femmes étaient attaquées de dos, au petit matin, par un homme ganté et au visage couvert.Agent d'entretien de profession à Jeumont, près de la frontière belge, il a été confondu par les enquêteurs de la police judiciaire de Lille à la suite d'une ultime agression le 5 février à Erquelinnes (Belgique), commune jouxtant Jeumont, de l'autre côté de la frontière.
La police judiciaire a depuis entrepris de recontacter toutes les victimes.
La justice belge enquête pour sa part sur huit dossiers dans cette affaire, selon le procureur de Charleroi Vincent Fiasse : celui de l'agression du 5 février ayant conduit à l'arrestation, et sept autres rouverts portant sur des infractions potentiellement imputables à Scala, entre 2004-2009. Des comparaisons ADN devront le confirmer.
Fin mars, des victimes avaient été reçues par les magistrats et les enquêteurs chargés du dossier lors d'une réunion collective.