Les unités de distribution de Jeumont, Bavay, Avesnes-sur-Helpe, Aulnoye-Aymeries, Fourmies, Hautmont et Maubeuge sont concernées. Les facteurs - grévistes sont contre une réorganisation interne visant à améliorer les tournées en fonction de la baisse du trafic.
A l'heure de la numérisation des échanges, utilisation des courriels entre autres, le trafic de La Poste en termes de lettres chute. En 2022, 6 milliards de courriers ont été postées et distribuées en France contre 18 milliards en 2008. En quatorze ans, cette activité a donc été divisée par trois.
Dans ce contexte, franceinfo a annoncé le 6 janvier 2023 des expérimentations pour supprimer les tournées quotidiennes à La Poste dans 68 villes de France d'ici le mois de mars. Dans la région des Hauts-de-France, quatre villes devraient tester cette expérimentation : Amiens, Saint-Omer, Carvin et Armentières.
Dans ce contexte, une réorganisation des tournées passe mal à Maubeuge. Ce 9 janvier 2023, "une cinquantaine" de personnes se sont rassemblées dès 7h00 devant la plateforme de distribution du courrier selon Eric Dyson, secrétaire départemental CGT FAPT (fédération des activités postales et télécommunications).
Selon la communication de La Poste "28 personnes sur 220 postiers des communes de Jeumont, Bavay, Avesnes-sur-Helpe, Aulnoye-Aymeries, Fourmies, Hautmont et Maubeuge" sont en grève. Et de préciser que la réorganisation maubeugeoise ne s'intègre pas dans l'expérimentation des 68 villes en France. "C'est tout simplement une réorganisation des tournées comme il y en a tous les 18 à 24 mois à La Poste", explique-t-on.
Nul doute en revanche, que le contexte de ces expérimentations a dû jouer dans le débrayage de ce jour. "Cela contribue à mettre le feu aux poudres", confie Eric Dyson qui craint des ajustements sur des tournées qui sont, selon lui, déjà mal assurées par endroits dans la Sambre et l'Avesnois. "Les colis et les prestations payantes de La Poste risquent d'être favorisés au détriment des analyses médicales d'une mamie qui arrivent par courrier et qui pourraient arriver quelques jours plus tard. Ce n'est pas acceptable", tonne le représentant syndical.
Alors que le préavis de grève a été déposé du 9 au 14 janvier, une délégation a été reçue par la direction à 11h30 alors que les revendications annoncée par la CGT sont les suivantes : "contre la réorganisation proposée", "augmentation de salaire et prime de 1500 euros pour rattrapage du salaire", "réajustement des tournées de manière équitables et sans suppression", "pas de coupure de midi", et "attribution de titres restaurant pour tous".
Le mouvement est reconduit demain, mardi 10 janvier.