Les Hauts-de-France n'ont plus rien à envier au sud du pays. Depuis le début de l'année, les températures sont en hausse. Plus de 3° en températures maximales pour le mois de mars et ça continue.
Un printemps empreint de lumière dans les Hauts-de-France, on va finir par s'y habituer. Si les températures n'atteignent pas les nombreux records de l'an dernier, ils s'en approchent.
Après un mois de février très doux à la fois pour les minimales et pour les maximales, mars s'est avéré encore plus beau.
2021, l'année des records
Déjà en 2021, "ça faisait bien cinq à dix ans qu'on n'avait pas vu un tel ensoleillement" constate Alexis Morel, météorologue. 2022 s'annonce aussi sous les meilleurs auspices. "On voit clairement qu'au mois de mars, on a battu des records, c'est indéniable, avec des températures bien au-dessus des normales de saison pour l'ensemble de la région. Plus de trois degrés en température maximale."
Dans le Pas-de-Calais, Le Touquet se distingue avec plus de 200 heures d'ensoleillement pour ce mois printanier. Dans le département du Nord, il a atteint 214 heures. Pour autant, certains s'en souviennent peut-être, 2014 reste l'année la plus ensoleillée dans les Hauts-de-France. Seul Saint-Quentin, dans l'Aisne bat ce record en 2022.
Quant aux températures, elles se situent entre 3 à 5° au-dessus des normales de saison, qui sont de 18,5° en moyenne pour les maximales et 8 à 9° pour les minimales.
"On est dans des conditions anticycloniques qui se maintiennent. Ça favorise les températures douces mais on n'est pas du tout à des températures de plus de 30°. La journée la plus chaude qu’on attend la semaine prochaine, ce serait lundi. On pourra atteindre les 25 ou 26°."
Vigilance jaune orages
D'après Alexis Morel, sur l'ensemble des Hauts-de-France, les températures sont quasiment tout le temps au-dessus des normales depuis juin 2020. Si ces températures printanières réjouissent les professionnels du tourisme, il n'en va pas de même chez les agriculteurs. Il n'a pas plu depuis plusieurs semaines. Installé depuis 25 ans dans le bassin lensois, Christophe Caroux n'a jamais vu ça. Les haricots, choux-fleurs et petit-pois ont soif. Face à la sécheresse de la terre, l'agriculteur se sent impuissant : "je pense qu’il y aura certaines parcelles qui ne pourront pas être implantées dans l’état actuel des choses si on n’a pas de l’eau rapidement et de façon significative. Tous les jours, ils nous annoncent à la météo quelques millimètres qu’on n’a jamais et au point où c’est sec aujourd’hui, quelques millimètres ne suffiront pas".
Un peu d'humidité ne ferait donc pas de mal. Météo France annonce des orages samedi après-midi sur l'Oise et l'Aisne. Elle place les deux départements en vigilance jaune.