Décédé de mort naturelle à 27 ans, dans son sommeil, samedi 20 août, Jonathan Destin était une figure de la lutte contre le harcèlement scolaire. En 2011, il avait tenté de mettre fin à ses jours en s'immolant.
A l'entrée de l'église Saint-Amand de Marquette-lez-Lille, les livres de condoléances déposés sur une table avec deux photos de Jonathan. L'une avant sa tentative de suicide de 2011, l'autre après, le visage marqué par les brûlures.
Il y a 11 ans, Jonathan s'était aspergé d'alcool à brûler au bord d'un canal et avait allumé un briquet à la sortie du lycée, alors que ses harceleurs lui réclamaient 100 euros.
Le jeune homme de 16 ans avait été brûlé sur 72% du corps. Depuis, il n'avait de cesse de raconter son histoire pour montrer les dégâts que le harcèlement scolaire pouvait produire.
"Tu resteras un exemple"
Sur les livres de condoléances, des messages de sympathie, d'amour et d'engagement à poursuivre son investissement dans la lutte contre le harcèlement scolaire :
"On ne t'oubliera jamais Jonathan. Tu t'es battu jusqu'au bout et on continuera de se battre", signe Emma. "Repose en paix Jonathan, on ne t'oubliera pas Jonathan. Le combat continuera", note Christine. "Tu resteras un exemple" ajoute Thierry.
Au micro, dans l'église, la maman de Jonathan et le maire de la commune se sont exprimés.
"Je suis sûre que ton combat a sauvé des vies"
Sa maman a évoqué des souvenirs, ses passions comme la pâtisserie, et leur grande complicité. Elle a parlé de son combat en déclarant : "Je suis sûre que ton combat a permis de sauver des vies".
Le maire de la commune, Dominique Legrand, a également appelé à continuer le combat contre le harcèlement scolaire.