Olivier Vandecasteele, travailleur humanitaire belge, est emprisonné par le régime iranien depuis février 2022. Face à l'urgence, l'ensemble des quotidiens belges francophones s'est uni pour demander sa libération. Plusieurs personnalités de premier plan signent cet appel à agir.
Olivier Vandecasteele a fêté ses 42 ans, le 19 janvier. Mais au lieu d'être entouré de ces proches, ce travailleur humanitaire a passé son anniversaire dans la cellule d'une prison iranienne, dont la localisation est inconnue.
Le 24 février 2022, Olivier Vandecasteele a été arrêté par la République Islamique d'Iran et accusé notamment d'espionnage au profit des Etats-Unis, contrebande et blanchiment d'argent.
La cruelle diplomatie des otages
En réalité, ce travailleur humanitaire belge est simplement devenu un pion dans la politique de "diplomatie des otages" menée par l'Iran. En effet, la République Islamique fait pression sur la Belgique pour la libération d'un de ses diplomates, Assadollah Assadi, condamné en 2021 dans une affaire de terrorisme. Une politique qui ne s'embarrasse pas des nuances : Olivier Vandecasteele a été condamné à 40 ans de prison et 74 coups de fouet, selon l'ONU.
L'organisation internationale estime que la sanction constitue une violation du droit international et rapporte que l'humanitaire a subi des violences en détention. Selon un nouveau communiqué, paru le 17 janvier, Olivier Vandecasteele est toujours dans un état de santé préoccupant. Il aurait déjà perdu plus de 15 kilos.
"Son visage s'affiche désormais sur le beffroi de Tournai"
Face à l'urgence, l'ensemble des grands quotidiens francophones de Belgique se sont unis pour ne pas qu'il tombe dans l'oubli et exiger sa libération. "C'est une éternité. Onze mois à l’isolement, dans des conditions de détention indignes" écrit le quotidien Le Soir.
La presse veut "afficher sa solidarité avec ce Belge pris dans les filets de la diplomatie des otages de Téhéran. Et réclamer son retour auprès de ses proches qui pleurent leur désespoir et leur rage. Son visage s’affiche désormais sur le beffroi de Tournai, sur la place De Brouckère à Bruxelles, à la une des journaux et sur les vitrines de magasins", poursuit le quotidien.
Plus de 50 personnalités se sont associées à cet appel comme le chanteur Salvatore Adamo, le footballeur Eden Hazard, la romancière Amélie Nothomb ou l'ancienne n°1 mondiale de tennis Justine Hénin.
Pour signer la pétition lancée par Amnesty International, suivez ce lien.