800 séniors sont recherchés en France dont 200 dans la région, pour participer à une étude sur les objets médicaux connectés. Tensiomètres, thermomètre et pèse-personnes connectés seront fournis aux volontaires pour recueillir les différentes données et prévenir l'aggravation de l'état de santé. Avec pour objectif un meilleur suivi médical.
Les seniors acceptent-ils et sont-ils en capacité ou non de se servir d'objets médicaux connectés ? Telle est la question à laquelle doit répondre l'étude européenne menée en France, en Grèce, en Italie, au Portugal et en Roumanie.
800 patients âgés de 65 ans à 80 ans en France vont participer à cette étude dont 200 dans Hauts-de-France. La société Catel, basée à Vannes en Bretagne Sud cherche des volontaires pour mener cette étude avec une dizaine de centres hospitaliers en France dont cinq dans la région Hauts-de-France.
"Plateforme sécurisée et confidentielle"
À Lille, le professeur François Puisieux explique que les patients souffrant "de troubles de l'équilibre, les maladies cardio-vasculaires dont l'hypertension artérielle, les troubles de l'humeur (dépression, anxiété) les troubles cognitifs légers et la fragilité" sont concernés. Les personnes seront suivies pendant un an.
"Ces dispositifs sont inévitables et vont se diffuser sur le marché. De plus en plus d'outils vont être disponibles. Avec pour objectif de permettre aux gens de vivre le plus longtemps et le mieux possible à domicile. Ces outils peuvent permettre de la prévention et un bien vieillir. Quand on a un problème de santé, on pourra repérer plus tôt des décompensations (ensemble de perturbations dans un organisme souffrant d'une maladie), des aggravations de l'état de santé et déclencher des interventions plus appropriées.
Ces outils permettront d'éviter des aggravations, les décompensations et de mieux suivre les personnes
François Puisieux, gériatre au CHU de Lille
Ça va dans le sens d'une personnalisation du parcours de santé : aujourd'hui, vous avez un problème de santé, vous êtes ensuite reconvoqués à trois mois, six mois ou un an. Mais finalement, il y a des gens qui devraient être revus avant, et d'autres après. Ces outils permettront d'éviter des aggravations, des décompensations et de mieux suivre les personnes".
Les participants à l'étude se verront confier les tensiomètres, balances, montres, oxymètres ou thermomètres connectés. Les données collectées par ces objets seront remontées puis analysées sur une plateforme, "sécurisée et préservant la confidentialité". "L'analyse de ces données visera à identifier des interventions pouvant être intégrées aux politiques de santé publique", indique le site internet smart bear qui détaille le projet.
C'est l'entreprise Catel installée à Vannes qui pilote ce dispositif. Elle fournit le matériel aux volontaires et explique comment s'en servir.