En 2017 était signé l'Engagement pour le renouveau du bassin minier (ERBM), sur l'impulsion des communes de ce territoire historique. Les partenaires qui ont lourdement co-investi dans ce projet en font un premier point d'étape. 7000 logements ont déjà été réhabilités.
Revaloriser les territoires qui ont fait l'Histoire du Nord et rendre leur confort de vie aux héritiers des travailleurs de la mine, ce sont les objectifs de l'Engagement pour le renouveau du bassin minier (ERBM). Signé en mars 2017, il couvre un vaste ensemble de politiques publiques dédiées à l'habitat et à la rénovation urbaine mais aussi à l'emploi, le patrimoine, la mobilité... Doté à plusieurs centaines de millions d'euros, ce plan d'une envergure exceptionnelle doit être clôturé en 2027.
Douze partenaires sont engagés dans l'exécution de ce renouveau : l’État, la Région, les Départements du Nord et du Pas-de-Calais et les intercommunalités du territoire. Ce lundi 23 janvier, ils ont présenté un point d'étape permettant d'apprécier les premières réalisations.
7 000 réhabilitations déjà terminées
Le chantier désigné prioritaire, c'est la rénovation des maisons des anciens corons. 23 000 foyers ont été identifiés comme "logements miniers sociaux énergivores". En janvier 2022, 7000 d'entre eux ont d'ores et déjà été rénovés. En 2019, le nombre de bâtiments réhabilités ou en cours de réhabilitation s'élevait à 3 300.
Parmi les territoires où les réalisations de l'ERBM sont déjà appréciables, les partenaires évoquent la cité du Parc à Méricourt, la cité des Genettes à Liévin, la cité des Alouettes à Bully-les-Mines ou la cité Heurteau à Hornaing. "Il s’agit d’adapter les logements au confort de vie moderne, tout en préservant la valeur patrimoniale du bâti" détaillent les partenaires du projet. Ces réhabilitations sont également énergétiques et donc écologiques.
"Création de logements traversants plus lumineux, ouverture d’accès sur le jardin avec terrasse, amélioration du confort d’hiver mais aussi d’été grâce à des biomatériaux."
Préfecture des Hauts-de-France
Cinquante opérations sont menées simultanément sur plusieurs fronts. En 2018, les rénovations ont été lancées dans 35 citées minières définies comme prioritaires. Bien qu'elles soient toujours en cours, 15 nouvelles opérations ont été lancées fin 2022. 95 millions d'euros ont déjà été investis dans cet effort.
Des villes d'Histoire maintenant adaptées aux enjeux actuels
L'autre grand chantier prioritaire, c'est la rénovation de l'espace urbain de ces 35 cités minières. Le but, cette fois, est de soutenir la création d'îlots de fraîcheur, de nouveaux systèmes d'écoulements d'eau de pluie ou encore d'équipements publics comme des écoles. La mission a tenu à concilier des enjeux pratiques, économiques et écologiques puisque plusieurs réalisations visent à adapter les communes aux changements climatiques.
Ces rénovations en cours par exemple l’îlot Parmentier de la cité 9 à Lens, à la cité des Genettes à Liévin ou à la cité Barrois à Pecquencourt. "Elle est déjà entièrement achevée à la cité des Acacias de Condé-sur-Escaut" note le bilan édité par la préfecture.
En 2021 et 2022, "les communes et intercommunalités qui portent ces projets ont été soutenues à hauteur de plus de 43 millions d’euros" par les autres partenaires du projet. Ce financement a notamment été possible grâce au fonds Etat-Région créé en 2022 et doté de 200 millions d'euros.