A Roubaix, le maire sortant Guillaume Delbar (UC) et le candidat Karim Amrouni (DVG) participeront au 2nd tour. La ville connaît une participation en berne de 22,52%.
A Roubaix, le maire sortant Guillaume Delbar (union de centre) arrive en tête au premier tour. Il obtient 4152 voix, soit 41,22%. Il partira en ballotage face à Karim Amrouni (DVG) qui a obtenu 14,79% des voix.
Les neuf autres listes ne parviennent pas à passer la barre des 10 % :
- Paul Zilmia "Décidez pour Roubaix" (LFI) : 950 voix, soit 9,43 %
- André Renard "Allez Roubaix" (DVG) : 906 voix, soit 9,00 %
- Philippe Lambilliotte "Défendons Roubaix" (RN) : 896 voix, soit 8,90 %
- Christian Carlier "Roubaix en vert et solidaire" (EELV) : 609 voix, soit 6,05 %
- Christiane Fonfroide "Unis pour Roubaix" (DVG) : 552 voix, soit 5,48 %
- Sylvane VERDONCK "Réinvontons Roubaix"(DVD) : 209 voix, soit 2,08 %
- Maël Camerlynsck "En avant Roubaix" (DVD): 156 voix, soit 1,55 %
- Françoise Delbare "Lutte ouvrière" (EXG) : 97 voix, soit 0,96 %
- Marc DUBRUL "Les anticapitalistes de Roubaix" (EXG) : 55 voix, soit 0,55 %
L'abstention marque un record à Roubaix
C'était l'inconnue principale du scrutin : quelle importance allait prendre l'abstention à Roubaix ? La participation n'a pas dépassé les 23%. En 2014 déjà, l'abstention avait affolé les compteurs : l'ancienne cité industrielle récoltait 61,58% d'abstention au 1er tour.
J’entends parler d’un taux de participation de 23 % à Roubaix
— Philippe Vervaecke (@philippevervaec) March 15, 2020
Si cela se vérifie, le record de 2014 sera battu
Ces élections sont une très mauvaise farce
En 2014, Guillaume Delbar (union de droite) avait obtenu 21,25% des suffrages exprimés, ce qui représentait 3647 voix pour une ville de près de 96 600 habitants (soit 7,82% des inscrits).
Le contexte du coronavirus cette année n'a pas permis de mobiliser. La ville reçoit régulièrement le titre de "capitale de l'abstention".
Ancienne cité industrielle, la structure économique de la ville reste marquée. En 2014, la part des non diplômés était de 23,6 % soit 3,5 points de plus que l’ancienne région Nord - Pas-de-Calais. Les ouvriers non qualifiés sont surreprésentés dans l’emploi local.
Les enjeux à Roubaix
Pauvreté, logement et chômage sont les principaux enjeux du scrutin. Roubaix, régulièrement flanquée du titre de “ville la plus pauvre de France”, compte 45 % de la population vivant sous le seuil de pauvreté.
Les onze listes ont peut-être raison d'un éclatement des votes. Déjà en 2014, les citoyens avaient dû faire le choix entre quatre listes lors du second tour, dont deux de gauche : un boulevard ouvert pour Guillaume Delbar, alors candidat "Union de la droite".
Cette année, les anciens ennemis de la gauche roubaisienne André Renard et Pierre Dubois, maire PS de 2012 à 2014, se sont réunis. Mais l'ancien édile est placé 53è, en dernière place de la liste "Allez Roubaix", menée par André Renard.
Des divisions à gauche et à droite
A gauche, il faut donc compter la liste d'André Renard, mais aussi de celle de Paul Zilmia (LFI), Christiane Fondroide (UG), Christian Carlier (EELV), marc Dubrul (EXG), Françoise Delbarre (EXG) et de Karim Amrouni (DVG).
La période avant la campagne avait donné lieu à de nombreux reboudissements. Le maire Guillaume Delbar ayant obtenu le soutien du parti présidentiel, d'autres prétendants LREM se sont dissipés dans différentes listes, comme Karim Amrouni, tête de liste de "Robaix en commun" ou encore Djamel Kerrouche, suppléant de la député LREM Catherine Osson, 7è de la liste "Allez Roubaix".
Mais les divisions étaient aussi marquées à droite. Maël Camerlynck, un temps exlu des Républicains (la sanction a été annulée pour vice de forme) s'opposaient à Sylvane Verdonck, tout deux divers droite. Philippe Lambilliotte présentait la Le Rassemblement national. En 2014, la liste du Front national était passée au 2nd tour et avait obtenu 17% des suffrages exprimés.
Sur France Info, retrouvez le détail des résultats du 1 er tour des Municipales à Roubaix.