Deux infirmiers, installés dans les quartiers nord de Roubaix, ont été contraints de déménager après avoir été victimes de nombreux actes de vandalisme. La mairie avoue son impuissance.
Dans ce quartier au nord de Roubaix, une maison que les propriétaires rêvent de vendre. En 2012, deux infirmiers l'achètent et décident d'en faire un cabinet médical. Mais le rêve professionnel a viré au cauchemar. Depuis un an, ils font face à des actes de vandalisme : ils ont donc décidé de déménager il y a quelques mois. L'un d'entre eux a bien voulu témoigner. Par souci de discrétion nous ne dévoilerons pas son identité.
"On nous a cassé à deux reprises la porte principale, la poignée, on nous a cassé toutes les vitres, les persiennes, on monte sur les toîtures, on abîme les toîtures, on nous a volé la gouttière, des grafittis, des intrusions à plusieurs reprises...", énumère-t-il. L'infirmier dit avoir porté plainte. Sans résultat... "Au bout de quinze jours, avec grande insistance, on a quand même eu un appel du maire de quartier qui nous a dit effectivement qu'il comprenait notre situation mais qu'il était impuissant face à tous ces actes de vandalisme".
"Il faut que tout le monde prenne ses responsabilités"
Les patients n'osaient même plus se rendre à son cabinet. Le maire des quartiers nord de Roubaix, lui, se sent démuni face à cette situation. "La ville toute seule ne peut pas tout faire", explique Jean Deroi (Modem), élu sur la liste du maire LR de Roubaix Guillaume Delbar. "Moi je l'ai invité à écrire à Monsieur le Préfet en recommandé avec accusé de réception, ainsi qu'à Monsieur le procureur de la République, parce qu'il faut que tout le monde prenne ses responsabilités".Les infirmiers ont préféré s'installer dans une autre ville de la métropole lilloise. En seulement 4 ans, leur maison de Roubaix a perdu la moitié de sa valeur.