Roubaix : l'homme accusé d'avoir poignardé un coiffeur kurde mis en examen pour "tentative d’homicide", le caractère raciste retenu par le parquet

Les faits se sont produits dans un salon de coiffure de Roubaix (Nord), dimanche 25 décembre. L'agresseur présumé a été mis en examen pour tentative d'homicide. Le caractère raciste de l'agression a été retenu par le parquet.

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L’agression a eu lieu aux alentours de 15 heures, dimanche 25 décembre 2022, dans un salon de coiffure de la rue de la Vigne à Roubaix.  

Alors qu’il était en train de se faire coiffer, un Roubaisien de 47 ans d’origine turque n’a semble-t-il pas apprécié que le coiffeur, un jeune homme de 27 ans, passe de la musique kurde. Une altercation éclate, d’abord à l’intérieur puis à l’extérieur du salon.

L’agresseur se serait emparé d’une paire de ciseaux et aurait poignardé de plusieurs coups le coiffeur, d'origine kurde, au niveau du thorax. Transporté en urgence absolue au CHU de Lille, le jeune homme de 27 ans a été opéré et ses jours ne sont plus en danger. L'ITT de la victime a été fixée à 3 semaines.

Un différend a eu lieu dimanche 25 décembre après-midi à Roubaix dans un salon de coiffure entre un client et un coiffeur, victime d'une plaie au thorax, dont le pronostic vital n'est plus engagé.

Carole Etienne, procureure de la République de Lille, à l'AFP

Légèrement blessé, l’homme de 47 ans a quant à lui été mis en examen  pour "tentative d’homicide" et écroué ce mardi, a annoncé le parquet. Il serait, selon une source proche de l’enquête, déjà connu des services de police.

"Le parquet a ouvert une information judiciaire du chef de tentative d'homicide volontaire avec la circonstance aggravante relative au caractère raciste des faits même si ce dernier point est contesté par l'intéressé", a indiqué la procureure Carole Etienne à l'AFP.

Agression deux jours après la fusillade mortelle à Paris

Cette violente agression intervient deux jours après la fusillade mortelle perpétrée en plein Paris par un homme de 69 ans devant le centre culturel Kurde du Xème arrondissement. Le retraité a tué trois personnes.

Placé en garde à vue, il a revendiqué le caractère raciste de son acte, expliquant qu’il avait développé une "haine des étrangers devenue complètement pathologique". Il a été mis en examen et placé en détention provisoire. Pour le moment, le parquet a rejeté le caractère terroriste de cette attaque.

Pour autant, il ne faut pas comparer les deux événements. Selon la Voix du Nord, l’agresseur ne s’était pas rendu spécialement sur place pour s’en prendre violemment au coiffeur kurde. Il était habitué de l’établissement et n’avait pas d’arme sur lui, ajoute le journal.

Dans un message posté sur les réseaux sociaux, le député LFI de la circonscription de Roubaix Wattrelos a tenu à exprimer sa solidarité au peuple kurde. "Face aux attaques, la protection des kurdes en France doit être une priorité absolue", a-t-il ajouté.

Mobilisation à Lille ce mardi

L’enquête, confiée à la police judiciaire de Lille, se poursuit. Elle devra "déterminer très exactement les circonstances des faits", a indiqué Carole Etienne, procureure de la République de Lille, à nos confrères de l’AFP.

L'enquête est en cours afin de déterminer très exactement les circonstances des faits.

Carole Etienne, procureure de la République de Lille, à l'AFP

Ce mardi 27 décembre, une marche blanche en hommage aux victimes de la rue d’Enghien était organisée à Lille.

Les membres de la maison culturelle franco-kurde du Nord Pas-de-Calais, à l’initiative de cette mobilisation, souhaitaient également rendre un hommage appuyé au coiffeur de 27 ans agressé dans son salon à Roubaix.

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