La ville de Roubaix va vendre aux enchères sur internet des chapelles funéraires que la ville n'a pas les moyens de restaurer. Mise à prix : un euro.
La ville de Roubaix va vendre quatre chapelles funéraires aux enchères à partir d'un euro sur internet, afin de conserver un patrimoine qu'elle n'a pas les moyens financiers de restaurer, a-t-on appris lundi auprès de ses services.
"Nous revendons quatre chapelles, en l'état, avec l'obligation pour les particuliers de les restaurer", explique Alain Vantroys, responsable du dossier, confirmant une information de La Voix du Nord.
"L'objectif c'est la conservation du patrimoine et la rénovation sur place. Certaines communes ont détruit leur chapelles. Nous on a fait le choix de les protéger, donc il faut trouver des solutions financièrement acceptables", ajoute-t-il.
50 chapelles récupérées par la Ville
La ville avait récupéré dans les années 1990 une cinquantaine de chapelles familiales, avec des caveaux de plusieurs places en dessous, déclarées à l'abandon après de longues recherches d'éventuels héritiers. Les cercueils ont depuis été enlevés."On ne peut pas toutes les garder, ça représente un coût, toutes ne peuvent pas être rénovées" par la Ville, explique une autre responsable du cimetière qui compte quelque 300 chapelles et 27.000 sépultures.
La rénovation d'une chapelle se chiffre à plusieurs dizaines de milliers d'euros en moyenne, selon la commune.
Sur délibération du conseil municipal, les quatre monuments seront mis en vente sur internet au plus offrant, au prix de départ d'un euro. La date n'est pas encore connue.
D'après la ville, plusieurs personnes sont intéressées et sont déjà venues voir sur place.
"On a des demandes. C'est un premier test", ajoute-t-on. Il s'agira de concessions perpétuelles ou de trente ans minimum.
Parmi la cinquantaine de chapelles appartenant à la commune, douze ont par ailleurs été transformées en columbarium, pouvant contenir plusieurs dizaines d'urnes.
La ville de Roubaix, par ailleurs, a annoncé début octobre le lancement en 2018 d'un dispositif de vente de maisons à un euro contre réhabilitation.