Avec les attaques sur les lignes TGV dans le Nord, l'Est et l'Ouest, la SNCF estime que 800 000 voyageurs sont concernés en ce week-end de début des Jeux olympiques et de chassé-croisé des vacances. Alors, comment se réorganiser pour réussir à voyager ?
La direction de la SNCF a dès vendredi matin demandé aux voyageurs de ne pas se rendre en gare. Tous les billets sont aussi échangeables et remboursables. Mais pour ceux qui doivent impérativement se déplacer, des alternatives existent.
1. Les trains circulent sur les "voies classiques"
Ce sont les lignes à grande vitesse qui ont été touchées par des actes de vandalisme. Pas les voies des trains "classiques". Certains TGV vont donc emprunter ces lignes. Les contrôleurs ont annoncé dans les trains en attente gare du Nord à Paris "à cause de l’incendie, nous n’emprunterons pas la ligne à grande vitesse mais la ligne classique. Notre train va rouler à 170km/h au lieu de 300. Cela occasionnera 1h30 de retard à l’arrivée."
Et puis, il y aussi des TER qui circulent. Le temps de trajet est plus long, mais c'est une possibilité pour rejoindre la capitale en ce jour de galère.
2.Prendre sa voiture
Une des options, si vous le pouvez est de partir en voiture. Tout en sachant que circuler à Paris est très compliqué avec l'ouverture des JO. Une voie du périphérique est réservée aux véhicules des JO et des délégations sportives. Et puis, il se pourrait qu'il soit même fermé à certains moments de la journée de vendredi. Alors, dans la mesure du possible, si vous vous dirigez vers le Sud, quelques kilomètres de plus en passant par Rouen à l'Ouest, ou par Reims vers l'Est peuvent être une solution.
3.Les bus
Autre possibilité, se tourner vers les bus. Plusieurs compagnies proposent des trajets vers Paris. Mais les places partent vite. Quasiment tous les bus sont annoncés "presque complets". Comptez une dizaine d'euros pour un voyage.
Et puis, attention, en raison des JO, la Gare de Bercy n'est plus desservie. Les départs et arrivées de certaines compagnies sont réparties sur d'autres arrêts parisiens. Il faut penser à véridfier les lieux de départs ou arrivées. Comptez 2 h 45 de trajet, dans le meilleur des cas.
La Compagnie Flixbus nous a expliqué qu'elle allait "essayer d’adapter à la marge pour les destinations les plus impactées pour les prochains jours" tout en ajoutant être déjà en "mode été" avec de gros moyens mis en place. "Nous pourrons rajouter 10 à 15 bus maximum".
La compagnie d'autocar confirme que la demande est "en forte hausse et que les bus se remplissent très très vite sur les axes impactés".
Avec une forte augmentation de la demande, les prix ont suivi le même chemin, pouvant atteindre 79,90 euros, pour un trajet Lille-Paris (contre 8,99 quelques heures plus tôt).
4.Le covoiturage
Trouver un automobiliste qui partage sa voiture est une autre possibilité. Mais les places sont rares, surtout si vous êtes tenus par un horaire. Et puis, les arrivées, prévues par le chauffeur, peuvent être éloignées de votre destination : Puteaux, Le Bourget, Aulnay-sous-Bois sont proposés ce vendredi 26 juillet. Il restera donc un peu de trajet à faire en métro ou RER si votre point final est à Paris.
Par ailleurs, le prix des places a doublé sur la journée. Chez Blablacar, on annonce une hausse de ses réservation (bus et covoiturage) de 150 %. La plateforme constate deux fois plus de connections que la veille.
Durée de trajet de 2h 20, sans embouteillages.
5.A pied, en vélo, en trottinette
Si vous êtes en vacances, et disposez de temps : à pied, il vous faudra au moins 3 jours pour parcourir les 240 kilomètres qui séparent Lille et Paris.
En vélo, les courreurs du Tour de France le ferait en quelques heures, si ce n'est pas le cas, il vous faudra une quinzaine d'heures, à condition d'être endurant !
Et puis, reste la trottinette. L'électrique roule à 30 km/heure. Avec les temps de charge des batteries, les trains seront probablement rétablis avant votre arrivée.