La situation est bien meilleure que l'an dernier à la même période, mais elle reste fragile, prévient la préfecture du Nord.
Faudra-t-il restreindre l'arrosage de la pelouse ou le remplissage des piscines de jardins, alors que le mois d'avril voit revenir le beau temps ? En plein confinement, la préfecture du Nord a fait le point sur la situation des nappes phréatiques dans le département. Verdict : la situation s'améliore, mais reste précaire.
Car après une année 2018 sèche, qui avait conduit à de lourdes restrictions en 2019 (dès le mois d'avril, un record), les autorités avaient noté à la mi-janvier 2020 que "si la situation au niveau des cours d’eau et canaux s’était améliorée en raison des précipitations, la situation de la ressource en eau souterraine restait préoccupante". Le Nord étant ainsi passé du niveau d'alerte à la vigilance, et ce jusqu'au 15 avril.
Nous sommes désormais à la mi-avril et la préfecture estime que tout n'est pas réglé : "Sur le réseau superficiel, si la situation a été correcte jusqu’à tout récemment, les faibles précipitations de ces dernières semaines ont entraîné une nouvelle baisse des niveaux des cours d’eau, qui vont donc rester sous surveillance."
"En ce qui concerne les eaux souterraines, la recharge a été tardive mais relativement efficace pour une partie du département avec des niveaux parfois mêmes supérieurs à ceux de 2019 voire 2018." On peut, pour cela, remercier les précipitations de cet hiver.
Attention à votre consommation d'eau
La menace, maintenant, vient moins du manque de pluie que de notre mode de vie, alors que le confinement nous force à passer nos journées chez soi, et que la hausse des températures a "fait repartir les consommations des particuliers à la hausse, les consommations actuelles étant maintenant très proches de celles d’avant confinement", précise la préfecture.
De quoi inciter à la vigilance sur notre consommation d'eau, même s'il faut toujours, ausis souvent que possible, se laver les mains : "Si son utilisation à des fins de lutte contre la propagation du virus à travers les gestes 'barrière' est indispensable et non discutable, il est d’ores et déjà nécessaire, pour tous, de limiter l’arrosage quotidien des jardins, le lavage régulier des voitures, le nettoyage des façades ou des devantures d’habitation…"