Le sénateur communiste du Nord Éric Bocquet s'est exprimé dans les colonnes de L'Humanité sur l'arrestation du patron de Renault au Japon.
L'État français actionnaire de Renault doit demander la démission du PDG Carlos Ghosn, accusé de malversations par la justice japonaise et arrêté lundi, réclame mardi le sénateur PCF Eric Bocquet, rapporteur d'une commission d'enquête sur la fraude fiscale.
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— Eric Bocquet (@EricBocquet) 19 novembre 2018
Alors qu'Emmanuel Macron a indiqué lundi que l'État serait "extrêmement vigilant" à "la stabilité" du constructeur automobile français et à l'avenir de son alliance avec Nissan, M. Bocquet juge dans un entretien à L'Humanité qu'"il y a là un décalage saisissant" avec les autorités japonaises.
"J'imagine que [les Japonais] ont un dossier solide"
"Si les autorités japonaises ont procédé à l'arrestation spectaculaire d'un PDG de ce calibre, j'imagine qu'elles ont un dossier solide et qu'elles ne s'amusent pas", note-t-il.
" La lutte contre la fraude fiscale est insuffisante en France "
Le sénateur PCF Éric Bocquet, rapporteur d'une commission d'enquête sur la fraude fiscale, réagit à l'arrestation de Carlos Ghosn au Japon.
"L'État français, qui détient des capitaux dans la holding de Renault Nissan, ferait bien de réclamer la démission de Ghosn et de se pencher avec sérieux sur la situation fiscale de ce groupe et son dirigeant. Cette holding a d'ailleurs son siège aux Pays-Bas. Pourquoi ? Des raisons fiscales ?", s'interroge-t-il.
Le conseil d'administration de Nissan doit se prononcer jeudi sur le limogeage de son président Carlos Ghosn, et Mitsubishi Motors (MMC) a annoncé une décision similaire. Renault a indiqué de son côté que son conseil d'administration "se réunira au plus vite".