TEMOIGNAGE. Un mois sans aller au supermarché ? Le défi écologiste d'une Tourquennoise

Pendant un mois, des centaines de participants des Hauts-de-France se sont lancé le défi de ne pas se rendre au supermarché et de lui préférer les commerces de quartier et les producteurs locaux. C'est le cas de Stéphanie Laloux, Tourquennoise, qui y participe pour la première fois. 

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Exit les grandes surfaces ! Pendant un mois, Stéphanie Laloux tente d'éviter au possible les supermarchés. A la place, elle leur préfère les commerces de proximité, les producteurs locaux et les marchés. Un défi qui lui demande une bonne organisation mais qui vaut le coup pour la Tourquennoise. 

"Je fais des économies sur les produits laitiers car j'achète mon lait, mon beurre et mes oeufs à la ferme, où c'est beaucoup moins cher qu'en grande surface. Je trouve mes légumes et fruits chez le primeur ou au marché. Leur prix est plus bas car j'achète en vrac", témoigne Stéphanie Laloux, assistante maternelle. 

Depuis le début de son défi, elle estime remplir 75 % de ses objectifs. "Il y a quand même des produits que je ne trouve pas comme les couches pour mon petit garçon de deux ans ou les produits qui ne sont pas de saison."

D'autant qu'elle évite les magasins bio : "Très sincèrement, c'est trop cher", reconnaît-elle. 
 


Une organisation à mettre en place 


"Avant, je faisais toutes mes courses en une seule fois", explique l'assistante maternelle. "Maintenant, le lundi je vais au marché, le mardi à la ferme, le mercredi au primeur. Ça me prend un peu plus de temps", reconnaît-elle, "mais avec une bonne organisation, la transition se fait assez facilement."

Stéphanie Laloux habite en ville. Elle reconnaît que ça facilite les choses bien que certains de ses amis se soient lancé dans le défi alors qu'ils vivent à la campagne. "C'est sûr que c'est une autre organisation pour eux mais ça reste faisable."

Pour se déplacer d'un lieu à l'autre, elle utilise pour l'instant sa voiture. "En ce moment, il fait trop froid mais l'objectif, c'est qu'au printemps, on y aille en vélo avec les enfants. On est à seulement deux kilomètres de la ferme."
   

"Qu'est-ce qu'on va laisser à nos enfants ?


Si Stéphanie se projette jusqu'au printemps, c'est que sa démarche s'inscrit au-delà du seul mois de février. "Il y a un an et demi, on a eu un déclic avec mon mari. On s'est demandé ce qu'on allait laisser à nos enfants. On a alors commencé par réduire nos déchets et dès janvier, on s'est doucement détourné des supermarchés.

Aujourd'hui, elle a diminué son volume de déchets de 50 litres à 20 litres et a espacé les durées entre chaque changement de sacs-poubelles. 

"Mon fils aîné est très sensible à la pollution", considère Stéphanie Laloux. "Il n'aime pas voir des déchets par terre et trouve désormais normal de prendre une bouteille en verre pour aller chercher le lait ou de m'accompagner à la ferme."
 

Février sans supermarché, une initiative pour redynamiser les centres-villes
L'année dernière, l'initiative avait séduit près de 20 000 personnes. Cette année, le succès est encore au rendez-vous selon Pierre-Antoine Fumery, animateur et modérateur de la page Facebook Lille/Hauts-de-France février sans supermarché.

"Il ne s'agit pas d'un boycott des supermarchés", tient-il à préciser "mais de réapprendre à varier les sources d'approvisionnement." Parmi les alternatives, cet infirmier de 23 ans énumère : "On peut se tourner vers les producteurs locaux, les petits éleveurs, les coopératives, les boucheries, les boulangeries, les drogueries ou encore les kiosques."

"Chaque personne doit faire cette action à son rythme car ce défi n'est pas toujours évident à réaliser selon son lieu de vie. Mais ça peut passer par des initiatives simples comme aller prendre son café dans un bar plutôt qu'au distributeur du travail", suggère Pierre-Antoine Fumery. 
 
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