Les trois régions dans lesquelles l'aciériste en redressement judiciaire Ascométal est implanté, PACA, Grand Est et Hauts-de-France, ont annoncé vendredi qu'elles étaient prêtes à financer ensemble l'offre de reprise "la plus complète".
Les trois régions "s'unissent aujourd'hui pour accompagner l'offre de reprise qui sera la plus complète : la totalité des sites concernés, un maintien de tous les emplois, un projet industriel solide et viable économiquement, des investissements qui garantissent un avenir à long terme", écrivent les trois présidents de région dans un communiqué.
Les trois collectivités se disent ainsi prêtes "à participer au tour de table financier afin de préserver la sidérurgie française et les centaines d'emplois qui y sont associés". La région Hauts-de-France précise que ce soutien financier pourrait prendre la forme "d'un prêt à hauteur de plusieurs millions d'euros".
Une seule offre correspondant à leurs critères
"Il n'y a qu'une seule offre qui remplit toutes ces conditions aujourd'hui : elle a notre soutien le plus total", soulignent les trois chefs de l'exécutif, Renaud Muselier (PACA), Jean Rottner (Grand Est) et Xavier Bertrand. Ce dernier avait expliqué dimanche sur France 3 Hauts-de-France soutenir le groupe anglo-indien Liberty.
Deux autres candidats sont en lice : le Suisse Schmolz + Bickenbach, qui a annoncé jeudi avoir "amélioré son offre" en proposant d'y inclure la reprise du site de Fos-sur-Mer (Bouches-du-Rhône) et l'espagnol Sidenor.
Liberty avait indiqué vouloir reprendre tous les sites industriels du groupe (Hagondange, Les Dunes, Fos-sur-Mer, Custines, Le Marais) qui emploient 1413 salariés. Sidenor ne retiendrait que les usines de parachèvement de Custines et du Marais. Schmolz + Bickenbach ne reprendrait pas en revanche Ascoval, la coentreprise avec Vallourec à Saint-Saulve.
La décision du tribunal de grande instance de Strasbourg sur le repreneur d'Ascométal est attendue à la fin du mois, dans la foulée d'une audience le 24 janvier.