Le parti présidentiel vise les 10 000 conseillers municipaux aux prochaines élections.
La République en marche a dévoilé lundi ses 19 premiers candidats pour les élections municipales, de Toulon à Mayenne en passant par Valenciennes, en se fixant l'objectif d'atteindre au moins 10.000 conseillers municipaux après mars 2020.
Désireuse de réussir son "implantation territoriale", selon son délégué général Stanislas Guerini, LREM a donné le coup d'envoi de ses investitures, qui devraient s'étaler jusqu'à décembre. Il faudra en effet le temps pour trancher des cas épineux, notamment dans les plus grandes villes.
Lundi, le parti présidentiel a sélectionné pour sa première vague quelques cas emblématiques des problématiques de terrain, entre soutiens à des maires sortants jugés compatibles ou mises en avant de "marcheurs" pur sucre pour accomplir la promesse de renouvellement.
Ainsi, afin de "favoriser le rassemblement", les maires sortants issus de centre-gauche ou droite bénéficieront du soutien de LREM comme c'est le cas à Valenciennes avec l'édile (UDI) Laurent Degallaix.
"La République en marche m’a appelé pour me proposer son soutien", a confirmé auprès de La Voix du Nord le maire élu en 2002. "Je veux faire à Valenciennes une liste plurielle représentative de la ville avec des gens de la droite, du centre, de la gauche, des écolos et des marcheurs".
Quintupler le nombre de conseillers
"Il faudra faire un choix républicain en cas de risque de victoire du RN sur nos territoires", a souligné M. Guerini. "Ce sera vrai dans nos stratégies de premier tour et ce sera un réflexe évident dans les stratégies de deuxième tour", a-t-il insisté.
Plus généralement, l'objectif est d'améliorer le maillage territorial du parti présidentiel qui a "besoin d'élus locaux progressistes". "Nous avons besoin de ce relais local, qui parfois nous a fait défaut, pour réussir le dernier kilomètre de la réforme", a renchéri M. Guerini.
"Nous comptons aujourd'hui 2.000 conseillers municipaux" avec l'étiquette LREM. "Nous voulons au moins multiplier par cinq" ce chiffre, notamment dans la perspective des élections sénatoriales de septembre 2020, a-t-il ajouté.