Valenciennes : les employés PSA inquiets après la signature de la rupture de convention collective

PSA est la première entreprise à signer une rupture conventionnelle collective. L'accord entre l'entreprise et les syndicats a été adopté jeudi 18 janvier. A la sortie de l'usine de Valenciennes, difficile de trouver des employés satisfaits de la signature de l'accord.

"Pas de commentaire !" s'exclame un ouvrier avant de pousser le tourniquet de l'usine PSA de Valenciennes lorsqu'on lui demande ce qu'il pense de la rupture conventionelle collective. D'autres "préfèrent ne pas en parler" ou "ne pas être filmés" mais reconnaissent beaucoup en discuter entre collègues. Ceux qui acceptent de répondre à quelques questions ne sont pas franchement emballés par la perspective de la rupture conventionnelle collective. 


Rapidement, les syndicats sont pointés du doigt. Ils ont tous signé l'accord avec la direct, à l'exception de la CGT. "Les syndicats ouvrent grand la porte aux patrons pour licencier et faire du harcèlement", désespère un quadragénaire, juste avant de prendre son poste. Eric Denaene, responsable FO PSA Valenciennes justifie la décision de son syndicat en rappelant que cette mesure "permettra aux personnes volontaires de partir, celles qui ont un projet d'entreprise ou qui souhaitent aller travailler ailleurs".

Mélange d'humour et de colère, une employée répond simplement qu'elle remercie "tous ceux qui ont voté Macron". En effet, cette rupture conventionnelle collective est rendue possible suite à la réforme du code du travail.

1300 salariés concernés, 60 dans les Hauts-de-France


En tout, elle concerne 1300 salariés en France, une soixantaine dans les Hauts-de-France. Trois sites sont concernés : Valenciennes, Douvrin et Hordain. Franck Terry, responsable CGT du site d'Hordain, considère que PSA, fort de ses "4.5 milliards de bénéfice en deux ans et demi et 3 600 000 véhicules vendus dans le monde en 2017", ne devrait pas faire appel à cette rupture conventionnelle collective "mais plutôt faire des embauches". 

"On parle de 1300 embauches de CDI et de 1300 départs dans le cadre de la rupture conventionnelle mais il faut aussi compter les 900 départs du plan senior" ​ajoute le syndicaliste qui reproche à l'entreprise de fragiliser l'emploi. 

Et si vous n'avez pas tout compris à la rupture conventionnelle collectif : #Clairetnet est là pour vous :




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