A Valenciennes ce mercredi matin, se tenait le marché avec la présence uniquement des étals alimentaires. Quelques clients y ont fait leur courses, une occasion pour beaucoup de maintenir un lien social.
Ce matin du 18 mars, au "jour 2" du confinement contraint par le covid-19, une vingtaine de commerçants étaient présents pour le marché sur la place d'Armes de Valenciennes, soit moins de la moitié qu'en temps normal. Seuls les étals alimentaires y sont autorisés.
Côté affluence, c'est presque désert, quelques dizaines de clients seulement s'y sont approvisionnés durant la matinée. "On s'aère un petit peu. C'est bien aussi de voir les gens que l'on connaît, même de loin, pour garder un petit côté social quand on est confiné à la maison", dit l'une d'entre eux.
"Normal de les faire travailler"
Pas de queue interminable donc ce matin au marché de Valenciennes, mais sur certains écriteaux de commerçants, il est demandé à la clientèle de bien respecter la distance sanitaire d'au moins un mètre. Parfois même, des distributeurs de gel hydro-alcoolique sont mis à disposition.
"Je préfère largement venir au marché que de me ruer dans les centres commerciaux, parce qu'à voir au final, tout le monde y confiné... Pas terrible, quoi !", dit une autre cliente.
Côté commerçants, c'est la soupe à la grimace pour nombre d'entre eux. Si les vendeurs de produits frais, notamment les légumes, doivent faire face à une forte demande, d'autres on dû réduire la voilure. "On a réduit. Habituellement on a deux vendeuses, là on n'en a qu'une. Aussi bien le personnel que la marchandise, on a tout réduit", déplore le rôtisseur Bertrand Normand.
C'est aussi pour soutenir ces artisans plongés dans la crise, que des Valenciennois ont fait le déplacement, comme cette dame âgée qui n'a pas hésité à sortir de chez elle. "D'abord on se tient loin, moi j'ai mis les gants... Il n'y a pas de souci du tout ! Et c'est normal de les faire travailler, les grandes surfaces ont le droit d'être ouvertes, je ne vois pas pourquoi eux ne seraient pas présents non plus !", revendique-t-elle.