Pauline Gadenne, jeune fleuriste du Nord a décidé de relancer son activité, essentiellement pour les enterrements. Avec une autre fleuriste, Angèle Lefebvre, elle assure les commandes et les livraisons pour répondre aux demandes qui affluent de toute la région.
Elle s'était déjà fait remarquer au début du confinement en offrant des orchidées vouées à être jetées à des EHPAD de la région. À Provin, Pauline Gadenne, jeune fleuriste, a décidé de relancer son activité. Fermée depuis le 14 mars, après une courte pause due au Covid-19 , elle propose à nouveau des compositions, pour répondre à la demande croissante de fleurs, essentiellement pour les enterrements. Toutes les commande se font par téléphone, elle en assure la livraison.
Une question de survie...
"Nous ne bénéficions quasiment d'aucune aide. Et comme j’avais énormément de demandes, surtout actuellement pour des enterrements et que j’ai vu que les fournisseurs rouvraient petit à petit, j’ai mis en place une nouvelle organisation. Mais j'ai beaucoup plus de livraisons. En 6 jours, j’ai dû prendre environ 180 commandes donc faire des livraisons ! " explique Pauline Gadenne.
La commerçante provinoise ne compte pas sur l’aide de l’État pour ses pertes de mars, et peut espérer 1500 € pour avril, sachant que son le loyer de magasin se chiffre déjà à 1000 €.
Une nouvelle organisation avec Angéle Lefebvre, autre fleuriste, installée à Pérenchies (Nord). Depuis le début du confinement, les deux collègues ont décidé de s'entraider. Pas question de fermer leur boutique. Elles travaillent l'une chez l'autre en fonction des demandes. Toutes les commandes et le paiement par carte bleue se font au téléphone pour limiter tout contact. " On a bien fait de mettre en place ce service de livraison. Ça va nous sauver " précisent les deux jeunes femmes, sous leur masque de protection.
... Et une question de solidarité
Avec les fêtes de Pâques, l'arrivée des beaux jours, les naissances mais surtout les enterrements, la plupart des gens ne peuvent pas déplacer. Des obsèques, limitées à 10 ou 20 proches selon les communes. Alors, pour compenser leur absence, ils envoient des bouquets, plus que d'habitude. " Les demandes explosent. Les enterrements représentent plus de 50% de notre activité. Les gens ils nous remercient énormément du temps qu’on passe et des kilomètres qu’on effectue pour leur ramener des compositions pour mettre sur le cercueil de leur proche. "
Des fleurs, pour un dernier hommage très important pour les familles en ces temps de confinement pour accompagner le défunt dans son dernier voyage. Un geste qui apaise peut-être aussi les proches absents aux funérailles.