Des travaux importants de réfection sont en cours sur la Trouée d'Arenberg, secteur pavé mythique du Paris-Roubaix. Les joints de terre y est remplacée par du mortier pour plus de sécurité, afin d'éviter aux coureurs de glisser sur les herbes qui poussent dans les joints.
De la chaux, agrémentée d'un colorant permettant de ne pas gâcher le décor... c'est le mortier qui est actuellement appliqué pour constituer de nouveaux joints entre les pavés du secteur mythique de la Trouée d'Arenberg, dans le Valenciennois. Objectif : éviter, par temps de pluie, la boue et les herbes très glissantes qui mettent en danger les cyclistes sur ce pavé de 2300 mètres incontournable du Paris-Roubaix.
Il aura fallu plusieurs essais aux Amis de Paris-Roubaix pour trouver le mortier idéal, en remplacement de la terre : "L'intérêt de la chaux, c'est que ça va rester perméable, explique le président de l'association François Doulcier. Il fallait concilier plusieurs enjeux : bien-sûr l'aspect sportif, il faut garder la Trouée d'Arenberg avec ses cinq étoiles, c'est très important... il faut que ça reste difficile pour les coureurs, mais il y a aussi un aspect esthétique", précise M. Doulcier.
Première phase de 900 mètres
Les Amis de Paris-Roubaix ont trois ans pour remplacer les joints de la totalité des pavés d'Arenberg. Mais priorité a été donnée à l'entrée de la Trouée, où les coureurs arrivent à grande vitesse, environ 60 km/h.
Une première phase de 900 sur les 2300 mètres du secteur est donc entamée, avec les 500 premiers qui seront réalisés
avant la course du 14 avril, 400 autres après. Coût de cette première opération : 120.000 euros, principalement financés par la région Hauts-de-France.
Pour le reste des travaux les deux années suivantes, Conseil départemental, Porte du Hainaut et Commune de Wallers-Arenberg mettront la main au porte-feuille.
Les risques de chutes par glissade seront grandement réduits, mais selon des amateurs qui ont déjà testé une partie du secteur pavé d'Arenberg version 2019, ça secoue toujours autant... voire plus ! La durée de vie espérée de ce nouveau procédé est de 10 ans...
Travaux à Arenberg : Pour les sceptiques, voici le rendu final du pavé ! L’herbe a disparu et le secteur est plus dur !
— Les Amis de Paris-Roubaix (@A_ParisRoubaix) 21 février 2019
Work in Arenberg : For the most angry, here is the cobble with concrete ! The grass has disappeared and the sector is harder ! #ParisRoubaix pic.twitter.com/126gK1cusG